L’International Chablais Hockey Trophy bat son plein ce week-end. Pour sa 14ème édition, le tournoi montheysan réunit les sélections de moins de 20 ans de la Suisse, la Norvège, l’Allemagne et la Slovaquie.
Depuis plus d’une décennie, l’évènement chablaisien fait la part belle aux équipes nationales des catégories juniors. Chaque année, une tranche d’âge différente est représentée. Si l’an dernier, les moins de 18 ans étaient à l’honneur, en 2022, ce sont des U20 qui s’affrontent à quelques semaines des Mondiaux organisés dans cette catégorie d'âge. Un faible écart sur le papier, mais relativement grand lorsqu’il est question de hockey sur glace.
En 24 mois, la situation des joueurs a en effet bien souvent changé, et des contrats professionnels ont déjà été signés. Ce nouveau statut a une incidence sur le type de recruteurs. L’an dernier, avec les moins de 18 ans, beaucoup de « scouts » venant d’Amérique du Nord avaient fait le déplacement pour ce que l’on appelle de la détection. Cette année, des clubs européens, mais surtout suisses, sont beaucoup plus représentés dans les tribunes.
Les portes de l'élite sont pour certains déjà entrouvertes. Pourtant, la participation à cet ICHT est sans aucun doute l’une des grandes opportunités d’un cursus junior pour se démarquer. Il s'agit de l'un des points évoqués samedi soir dans notre émission "La Tablée des Sports", en compagnie de Cédric Borboën, patron de l’ICHT, Nicolas Perrenoud, joueur de l’équipe suisse des moins de 20 ans, et Stéphane Blaser, entraineur des gardiens des moins de 20 ans de l’équipe nationale.
En accueillant des formations de moins de 20 ans, l’ICHT peut faire office de tournant dans la carrière de certains joueurs. À quelques semaines des championnats du monde juniors, les performances des équipes présentes dans le Chablais vont forcément être scrutées. L’enjeu est évidemment d’être sélectionné pour ces Mondiaux, mais aussi de se faire une petite place dans le monde du hockey professionnel. Car cette tranche d’âge est en quelques sorte la dernière du « volet » junior. L’étape suivante est généralement d’intégrer des équipes de National League, ou encore de Swiss League. Pour beaucoup, la transition n’est jamais facile, il faut gagner sa place, et ce, face à des joueurs bien souvent plus expérimentés.
L’ICHT est donc une occasion rêvée d’affronter, et par ailleurs d’évoluer au côté de joueurs qui possèdent plus au moins le même bagage. Une sorte d’opportunité assez unique, sans enjeu, dans un cadre simpliste, qui permet de se concentrer uniquement sur les fondamentaux du hockey sur glace. Cette dernière étape dans le parcours d’un junior, c’est ce dont nous avons parlé dans la seconde partie de notre table ronde, toujours en compagnie de Cédric Borboën, Nicolas Perrenoud et Stéphane Blaser.