Lorsqu’il est question de sport, le volet « compétition » n’est jamais très loin. Dès le plus jeune âge, les premiers tournois ou autres épreuves individuelles sont déjà organisés et la confrontation avec autrui devient rapidement une réalité.
Une réalité pas forcément de mauvais augure si elle est encadrée convenablement, tant que les valeurs sociétales et humaines que véhicule le sport sont inculquées. Problème, les seuls exemples proviennent des stars planétaires qui occupent le devant la scène. Des stars qui prônent une réussite souvent passée par des sacrifices, avec une seule volonté : devenir le meilleur, parfois au détriment de l'autre.
Ce schéma peut être responsable de certaines dérives, par exemple, un athlète non retenu pour évoluer à plus haut niveau, qui peut alors se retrouver dans une situation très délicate. Ou encore la trop petite place parfois réservée au plaisir lorsqu’un sport est pratiqué dans le but d’atteindre l’élite.
Alors n’y a-t-il pas lieu de proposer un autre schéma où la compétition et les trophées ne seraient pas au centre des préoccupations ? C’est ce dont nous avons discuté samedi dans la première partie de notre table ronde, en compagnie de Grégoire Jirillo, chef de l’Office Cantonal valaisan du Sport, Thibaut Matti, responsable de projet à Promotion Santé Valais, et Laurent Demartin, Freeskieur professionnel chablaisien.
L’une des raisons qui empêche de bousculer la situation actuelle, c’est évidemment l’argent. Pour un organisateur de compétition, comment imaginer se priver de ce que rapporte un évènement comme la Coupe du monde, ou encore les Jeux Olympiques, qu’ils soient d’été ou d’hiver. Rajoutez à cela, la question du sponsoring. Un athlète sera forcément plus attractif s’il dispose de quelques titres ou autres succès sportifs dans son CV. Les victoires et les performances restent bien souvent le seul métronome.
Malgré un schéma très bien implanté, certains athlètes, à l’instar de Laurent Demartin, parviennent à s’en détacher. Ce, grâce à l’image, via des grosses productions de films qui sont ensuite diffusés sur la majorité des réseaux sociaux.
Alors peut-on vivre du sport sans y inclure la compétition ? C’est le thème de cette seconde partie de notre "Table Ronde", toujours en compagnie de Grégoire Jirillo, Thibaut Matti, et Laurent Demartin.