Le top départ de la Coupe du monde 2022/2023 de ski alpin a été donné ce week-end à Sölden, en Autriche. Comme le veut la tradition, les choses sérieuses ont commencé par deux géants sur le glacier du Rettenbach.
Mais samedi, la météo a joué les trouble-fêtes. En raison des mauvaises conditions, la course dames a été annulée. De quoi repousser l'ouverture de l'hiver d'une journée. Ce sont en effet les hommes qui ont lancé les festivités, également en géant. En revanche, les meilleurs skieurs de la planète ne se déplaceront pas le week-end prochain à Zermatt. Les deux descentes programmées au pied du Cervin, entre l'Italie et la Suisse, ont dû être biffées du calendrier à cause du manque d'enneigement sur le bas du tracé.
La première course masculine de l'histoire organisée à cheval sur deux pays n'aura ainsi pas lieu. Ce qui met un terme à la polémique qui émergeait autour de ce rendez-vous. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer l'impact écologique lié à la mise sur pied de ces épreuves. Le Français Johan Clarey s'est notamment exprimé dans les médias, tandis que son compatriote Alexis Pinturault a pointé du doigt le temps de trajet important pour rejoindre le départ de la piste (un peu plus d'une heure de transport). Une contrainte qui, selon le vainqueur du grand Globe de cristal en 2021, aurait poussé de nombreux athlètes à recourir à des déplacements en hélicoptère.
Ces critiques sont-elles justifiées ? La place de ces compétitions dans le calendrier est-elle la meilleure ? Ou alors faudrait-il déplacer ces évènements organisés sur des glaciers à la fin de la saison ? Comment contenter tous les acteurs du cirque blanc ? Nous avons tenté de répondre à ces questions en compagnie de trois invités samedi dans "La Tablée des Sports": Didier Défago, ancien skieur et concepteur de la piste de descente entre Cervinia et Zermatt; Gaël Zulauf, jeune skieur de Château-d'Oex; et Johan Tachet, journaliste pour le site spécialisé "SkiActu", qui était en direct de Sölden.
Si le programme de ce début d'hiver est perturbé par la météo et les conditions climatiques, les athlètes sont malgré tout dans les starting-blocks. C'est notamment le cas de skieurs et des skieuses helvétiques. L'an dernier, la Suisse est la nation qui a décroché le plus de podiums (50), mais aussi le plus de top 10 (154) sur le front de la Coupe du monde. Et la domination devrait se poursuivre dans les mois à venir.
Marco Odermatt, vainqueur du classement général l'hiver passé, est le plus grand favori à sa propre succession. Pour l'épauler, le Nidwaldien devrait à nouveau pouvoir compter sur Beat Feuz, Lara Gut-Behrami, Wendy Holdener, Michelle Gisin ou encore Corinne Suter. Sans oublier la relève, qui pointe petit à petit le bout de son nez, notamment dans les rangs romands (Yannick Chabloz, Alexis Monney, Noémie Kolly, Gaël Zulauf, Arnaud Boisset, Christophe Torrent).
Cette saison, les Suisses sont donc à nouveau attendus aux avant-postes, aussi bien en Coupe du monde que durant les Mondiaux prévus au mois de février à Courchevel et Méribel, en France voisine. Nous avons profité de faire le point avec nos trois invités, Johan Tachet, Gaël Zulauf et Didier Défago.