Montreux occupe une place de plus en plus en vue dans le monde du tennis féminin. Prévue de lundi à dimanche, la 6ème édition du "Elle Spirit Open" doit accueillir pour la 1ère fois deux membres du top 100 mondial.
Avec ce plateau qui gagne chaque année en qualité, le tournoi disputé sur terre battue gravit un à un les échelons. Il est désormais bien implanté dans l'antichambre du circuit WTA.
Reste que cette compétition n'a pour le moment pas vocation à attirer des têtes d'affiche. Le but est surtout de se concentrer sur la relève, qu'elle soit suisse ou internationale. Plusieurs joueuses qui font aujourd'hui partie des meilleures de la planète sont notamment passées par la Riviera. L'exemple le plus parlant est celui d'Iga Swiatek, qui a été titrée en 2018 et en 2020 dans la cité montreusienne. Quelques années plus tard, la Polonaise a remporté deux fois Roland-Garros et occupe la place de numéro 1 mondiale.
Quant à la gagnante de l'édition 2021, la Brésilienne Beatriz Haddad Maia, elle a aussi connu une ascension fulgurante. 12 mois après son sacre à Montreux, elle pointe à la 15ème place de la hiérarchie planétaire.
Avec de tels parcours, le tournoi a droit à la meilleure des promotions, d'autant plus que le cadre est sans pareil. Les terrains se trouvent à quelques mètres seulement du lac. De quoi chambouler le quotidien de ces joueuses classées entre le 100ème et le 300ème rang mondial. Ces éléments ne peuvent ainsi que réjouir les responsables du "Elle Spirit Open". Ses deux co-fondateurs, Benjamin Dracos et Yannick Fattebert, étaient les invités samedi de "La Tablée des Sports".
Mais si quelques joueuses, après leur passage par Montreux, ont très atteint le plus haut niveau, d'autres ne parviennent jamais à intégrer l'élite du tennis féminin. Coincées au-delà du top 100, elles consacrent leur carrière à tenter d'empocher quelques précieux points WTA. Le nerf de la guerre reste toutefois d'ordre financier. A Montreux, la gagnante de la finale empochera un chèque de 10'000 dollars. Une somme dont il faut déduire les frais liés au voyage, à l'hébergement, à la nourriture ou encore au coaching. Après une semaine en Suisse, les dépenses peuvent vite atteindre des montants importants.
Pour les athlètes, le défi est donc permanent pour tenter de nouer les deux bouts. Difficile dans ces conditions de vivre de sa passion. Tout doit être réfléchi.
Nous avons passé en revue cet aspect, souvent éclipsé par le faste des plus grands tournois de la planète, en compagnie de nos invités. Yannick Fattebert et Benjamin Dracos espèrent un jour pouvoir limiter les coûts liés à une participation au "Elle Spirit Open".