- Caroline Ulrich sort d'un camp de quelques jours à Verbier. (© FB Caroline Ulrich)
L’objectif olympique de Caroline Ulrich se précise de jour en jour. La Boélande concentrera son hiver sur les épreuves de sprint, une décision stratégique pour maximiser ses chances de qualification. Un petit crève-cœur pour elle, mais qui pourrait s’avérer payant.
Ce n’est un secret pour personne, Caroline Ulrich est l’une des meilleures spécialistes de sprint de la planète. L’athlète de La Tour-de-Peilz en est la Championne d’Europe U23 en titre, et s’est imposée deux fois dans la discipline en Coupe du monde de ski alpinisme la saison dernière, à Val Thorens et à Schladming. Elle fera ainsi partie des prétendantes à une médaille lors des prochains Jeux Olympiques, en 2026 à Milan et Cortina, où le ski alpinisme y fera son apparition. Avec – justement – le sprint, et le relais mixte.
Et cette saison – qui débutera le 14 décembre à Courchevel – s’annonce déjà extrêmement importante. C’est en effet en grande partie sur cet hiver que les sélections se joueront. Caroline Ulrich a ainsi été intégrée au « cadre olympique » du Club Alpin Suisse. « Il regroupe les athlètes qui ont montré le plus de potentiel l’hiver dernier pour participer aux Jeux », explique Caroline Ulrich, pour qui cette échéance semble toujours plus concrète.
Focus sur le sprint
« Je me rends compte de l’évolution au niveau de la préparation et de la professionnalisation. On se pose déjà des questions sur comment se préparer pour 2026, sur quoi on doit se concentrer, ce qu’on doit tester… » Et la priorité de la Boélande est déjà toute trouvée : le sprint. Caroline Ulrich s’alignera sur la quasi-totalité d’entre eux (à l’exception de celui de Shahdag, en Azerbaïdjan). Et elle se devra d’y performer un maximum.
« Il n’y aura pas vraiment le droit à l’erreur. Deux mauvaises courses, et la qualification pour les JO deviendrait compliquée. Mais en se donnant à 100% à chaque fois, ça devrait le faire », promet-elle. Mais elle l’avoue, si la jeune femme de 22 ans a la possibilité de s’aligner dans d’autres disciplines, elle le ferait « volontiers ». Si le sprint est une discipline qui s’est désormais bien implantée dans le paysage du ski alpinisme, elle n’est pas forcément la tasse de thé des puristes, qui y préféreront une course individuelle, plus longue.
Un choix logique
« Le sprint, c’est très exigeant, physiquement et mentalement. Donc c’est toujours agréable d’avoir quelque chose à côté. » Ce quelque chose, Caroline Ulrich ne l’aura que peu, voire très peu, ces deux prochaines saisons. Un petit crève-cœur pour la Vaudoise, qui sait tout de même qu’il s’agira là d’un « sacrifice » nécessaire.
« Je sais que ce sera une année comme ça. Mais sur certaines étapes de Coupe du monde, je sais qu’il sera difficile de ne pas pouvoir participer à une individuelle parce que je dois me préserver pour le sprint. Mais je pense qu’il est important de savoir faire des choix en tant qu’athlète de haut niveau. » Un choix qui pourrait s’avérer payant. Déjà au mois de mars prochain aux Mondiaux de Morgins. Puis en 2026, pourquoi pas.
L'interview de Caroline Ulrich
Thierry Nicolet