- Dounya Bourhani est arrivée en Suisse au mois de janvier de cette année. (© BBC Troistorrents-Chablais)
Dounya Bourhani a réussi ses débuts avec le BBC Troistorrents-Chablais. La Française est déjà la joueuse la plus utilisée du contingent chorgue, et s’est facilement adaptée. Rencontre.
Le statut de joueuse étrangère implique toujours des attentes dans le basketball féminin, et Dounya Bourhani n’a pas échappé à la règle. Et le moins que l’on puisse dire pour le moment, c’est que la jeune femme de 24 ans, débarquée cet été au BBC Troistorrents-Chablais, rend au club la confiance accordée. Autrice de 23 points, cinq rebonds et six assists lors de la dernière rencontre du club chorgue face à Pully, la Française rend une copie très propre sur ce début de saison.
« Être joueuse étrangère ne m’intimide pas. Ce qui compte, c’est de rester fidèle à mon exigence et à mon jeu. » Une philosophie qui a aidé « 3T » à performer face à Ostrava en EuroCup, et à récolter quatre points en trois rencontres de championnat. « Nous sommes certes une équipe jeune, mais notre cohésion est naturelle. Nous avançons toutes dans la même direction. Mon rôle ? Je suis une oreille attentive, et je dois donner de la voix en tant que meneuse », indique Dounya Bourhani qui, avec une moyenne de 28 minutes passées sur le parquet, est la joueuse la plus utilisée par sa coach Emilie Duvivier.
À l’aise dans la salle et dans le Chablais
Elle n’a cependant pas découvert le championnat suisse cet été. Au mois de janvier, celle qui est passée entre autres par Montpellier et Villeurbanne avait rejoint la formation valaisanne d’Hélios pour une pige de six mois. « Le championnat suisse, c’est différent de ce que j’avais connu, mais intéressant. Selon l’adversaire, chaque match a sa propre intensité. Il faut donc être prête chaque week-end, car on ne sait jamais comment ça va se passer. »
Pour performer sur le terrain, il est essentiel de se sentir bien en-dehors. Et tel est le cas pour Dounya Bourhani. Premièrement, le Chablais lui plaît. « Les paysages sont très différents de la France, mais c’est très beau à voir et à vivre. » Le fait de rejoindre une entraîneure de la même nationalité et de ne pas avoir de barrière de langue fut également un grand plus. « Quand la coach te fait confiance et te donne des responsabilités, tu veux forcément répondre présente. Et c’est ce qui me motive, de voir jusqu’où on peut aller ! » À Troistorrents, le message est clair : la meneuse a vite trouvé son équilibre, et le club, une véritable chef d’orchestre.
Thierry Nicolet
