- Stéphanie Reichenbach, juriste et cheffe de projet à l'office valaisan de l'égalité et de la famille
Un formulaire officiel qui exige la signature du "chef de famille". Les administrations manquent parfois de ressources pour garantir l'inclusivité de leurs documents.
Quel est le rôle des administrations dans la lutte pour l’inclusivité ? Ces organes officiels produisent de nombreux documents. Et parfois, certaines terminologies peuvent surprendre. C’est notamment le cas à Dorénaz. Dans un formulaire transmis aux écoles qui demande l’autorisation parentale pour quitter le territoire suisse avec les élèves, la commune de 1100 habitants exige la signature du «chef de famille».
Une notion pourtant bannie du code civil depuis 1976, remplacée par celle d’autorité parentale. Questionné sur le sujet, le président de Dorénaz Rodolphe Richard reconnait la maladresse. Pour l’expliquer, il relève le manque de ressource de son administration pour contrôler la totalité des innombrables documents émis. Rodolphe Richard.
Aujourd'hui, l'administration communale de Dorénaz est composée de 2,2 équivalents plein temps. Elle est donc contrainte de faire des choix dans ses actions. Pour Rodolphe Richard, "la priorité reste le service à la population et les demandes quotidiennes".
Une position recevable pour Stéphanie Reichenbach, juriste et cheffe de projet à l’office valaisan de l’égalité et de la famille. Elle admet que les obstacles sont parfois difficilement surmontables pour les administrations. Ce qui n’empêche pas la sensibilisation à l’inclusivité. Stéphanie Reichenbach.
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