Edouard Blanc fait partie de ces nombreux sportifs à la carrière interrompue abruptement par une blessure. Passionné d’aviron, le résident de Saint-Gingolph a dû se reconvertir comme entraîneur à l’âge de 19 ans dans sa discipline de prédilection. Son parcours l’a emmené jusqu’à la tête de l’équipe de Suisse. Nous avons dressé son portrait dans « La Tablée des Sports ».
En Suisse, l’aviron est un sport qui rame pour se faire une place dans la lumière. Mais si les pratiquants ne sont pas aussi nombreux que dans le football ou le tennis, la qualité est tout de même au rendez-vous. Les meilleurs spécialistes du pays sont capables de briller sur la scène internationale. Aux Jeux Olympiques, cette discipline a notamment permis de récolter la bagatelle de 24 médailles. Dans toute l’histoire des JO d’été, les Helvètes ont uniquement fait mieux en gymnastique artistique et en cyclisme.
Edouard Blanc est un témoin privilégié du succès rencontré par l’aviron suisse d’élite. D’abord athlète, le résident de Saint-Gingolph a dû se résoudre à quitter son embarcation à l’âge de 19 ans. Trois hernies discales ont eu raison de sa carrière, mais pas de sa passion. Devenu entraîneur dans différents clubs, il a vite choisi de s’exiler en Angleterre, dans La Mecque de son sport favori. Nommé coach dans l’université de Durham, il a poursuivi sa carrière à Cambridge. Ce qui lui a permis de goûter au prestigieux et renommé duel face à l’université d’Oxford. Ressorti vainqueur de cette confrontation, le Lausannois d’origine a alors suscité l’intérêt de Swiss Rowing, la fédération helvétique d’aviron.
Deux olympiades au compteur
Passé par la relève, le rameur du sauvetage de Saint-Gingolph a franchi les paliers les uns après les autres, jusqu’à prendre la tête des espoirs. Des espoirs qu’il a pu suivre aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016. C’est à son retour du Brésil qu’il est nommé entraîneur en chef de l’équipe nationale avec laquelle il vivra une seconde olympiade en 2021 à Tokyo. Malheureusement pour lui, aucun athlète suisse n’est rentré du Japon avec une médaille autour du cou.
Depuis cette épopée, le Chablaisien d’adoption a quitté le milieu de la compétition. Il consacre la majeure partie de son temps à la restauration d’un camion pour partir faire le tour du monde. Mais si ce projet occupe une bonne partie de sa vie, Edouard Blanc garde un œil attentif et acéré sur l’aviron suisse. Mercredi soir, il était d’ailleurs invité par la mairie de Saint-Gingolph pour une conférence en lien avec son expérience des Jeux Olympiques. Un évènement qui s’inscrivait dans le cadre du label « Terre de Jeux 2024 » créé par le comité d’organisation des JO de Paris et remis au village gingolais. Nous en avons profité pour aller à la rencontre d’Edouard Blanc, qui était à l’honneur samedi dans notre émission « La Tablée des Sports ».