L’édition 2023 des 24 Heures du Mans est à part dans la carrière de Sébastien Buemi. Si la manche emblématique du championnat du monde d’endurance fête son 100ème anniversaire, le pilote d’Aigle doit composer avec une concurrence bien plus féroce pour tenter d’aller décrocher une 5ème victoire. Le Chablaisien a partagé ses ambitions samedi dans « La Tablée des Sports ».
Sébastien Buemi roule après une 5ème victoire ce week-end aux 24 Heures du Mans. Au volant de sa Toyota numéro 8, le pilote d’Aigle a l’occasion d’entrer un peu plus dans la longue histoire de cette course mythique du championnat du monde d’endurance. S’il est déjà le Suisse qui compte le plus de succès sur l’épreuve française, il pourrait dès dimanche devenir le 3ème concurrent le plus titré. Il reviendrait notamment à une longueur du Belge Jacky Ickx. Le Danois Tom Kristensen détient le record avec neuf couronnes.
Une concurrence féroce en 2023
Reste qu’en cette année de centenaire, la mission du Chablaisien s’annonce compliquée. Si son écurie a tout renversé sur son passage lors des dernières saisons, la donne est différente en 2023. La concurrence est en effet bien plus rude puisque des constructeurs tels que Ferrari, Porsche, Peugeot ou encore Cadillac ont rejoint la catégorie reine, en « Hypercar ». Le Vaudois et ses deux partenaires, le Néo-Zélandais Brendon Hartley et le Japonais Ryo Hirakawa, auront ainsi fort à faire pour réaliser le doublé. Ce trio avait triomphé en 2022 dans la Sarthe.
Si les rivaux sont plus nombreux cette année, Sébastien Buemi a aussi dû composer avec une autre difficulté. Le week-end dernier, il était encore engagé dans le championnat de Formule E, réservé aux monoplaces 100% électriques, à Jakarta, en Indonésie. Dimanche soir, le quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans (2018, 2019, 2020 et 2022) a rejoint au plus vite la France. Les délais étaient donc serrés et il a fallu gérer le léger décalage horaire qu’il y a (4 heures) avec le pays du Sud-Est de l’Asie.
L’art de très vite s’adapter
Il n’empêche, l’Aiglon est habitué à passer rapidement d’une voiture à l’autre. Preuve en est, son équipe a signé le 3ème temps des qualifications. De quoi partir dans de bonnes conditions sur la grille samedi sur les coups de 16h. Le pilote chablaisien, comme souvent, a d’ailleurs assumé le premier relais. Un rôle qui implique de participer à tout le protocole mis en place au Mans avant le départ. Après une semaine très chargée, remplie par de multiples sollicitations, la course commence elle aussi très vite, bien avant que la star américaine de basket LeBron James ne lance officiellement les hostilités.
Les 24 Heures du Mans, une histoire de routine
A partir de là, un véritable marathon attend les différents concurrents. Si un tournus est prévu dans les bolides, il s’agit tout de même de gérer un effort unique en son genre. Une fois le témoin transmis à son partenaire, le processus est toujours le même: débriefing avec les ingénieurs, échange avec l’autre pilote qui est aux stands, puis plage dédiée à l’alimentation et au sommeil. Si Sébastien Buemi participe pour la 12ème fois de sa carrière aux 24 Heures du Mans, le fait de dormir en pleine épreuve n’est pas toujours évident. La tension, la concentration et l’adrénaline peuvent reléguer la fatigue au second plan. Ce qui peut évidemment coûter cher.
Nous sommes revenus samedi dans « La Tablée des Sports » sur la façon dont le Vaudois gère son effort. Sébastien Buemi a également évoqué ses ambitions à l’occasion du 100ème anniversaire de l’emblématique manche du championnat du monde d’endurance.