Les sports de combat ont toujours plus la cote en 2023. Dans la région, trois clubs affichent complets à l’aube de la saison d’été. Karaté, judo ou boxe, l’intérêt de ces disciplines est grandissant, mais est-ce toujours pour les bonnes raisons ?
Les sports de combat connaissent une hausse importante de leur popularité. Dans la région, que ce soit sur les rings de boxe, ou sur les tatamis des dojos, ces disciplines captivent un public toujours plus nombreux. Un engouement si fort qu’il est légitime de se questionner sur les raisons de ce succès, mais aussi sur les motivations de ceux qui décident d’enfiler des gants ou un kimono.
Disciplines complémentaires
Les sports de combat offrent une expérience physique et mentale intense. À une époque où la sédentarité et les problèmes de santé associés sont devenus préoccupants, la recherche d’activités qui allient fitness, cardio et renforcement musculaire se retrouve dopée. Les sports de combat, tels que la boxe, le judo ou encore le karaté propose un entraînement complet qui améliore la condition physique et développe la coordination, la force et l'endurance, de quoi séduire un large public.
S’engager d’une activité dite de « combat » peut aussi être une façon de libérer les tensions accumulées. Les pratiquants y trouvent un exutoire, un moyen de canaliser leurs émotions et de développer leur confiance en eux. Autant d’arguments qui permettent à toutes ses disciplines d’avoir le vent en poupe.
Succès médiatique
Au fil des années, les sports de combat ont aussi pu gagner en crédibilité et en légitimité et ce grâce à une meilleure réglementation et une plus grande visibilité médiatique. Les retransmissions télévisées et les plateformes de streaming ont permis aux compétitions de toucher un public plus large, générant ainsi un engouement populaire. Outre-Atlantique par exemple, le succès fulgurant du MMA (Arts Martiaux Mixte) a une forte résonnance. Un succès qui n’a pas eu de peine à s’exporter en Europe grâce notamment aux réseaux sociaux.
Invités de notre table ronde de la semaine, Diana Chabron, présidente de l’école de judo de Collombey-Muraz, Paul Mottiez, responsable du Suisse Shotokan Karaté de Monthey, et Salvator Grasso, co-fondateur du Boxing Club de Montreux, ont exposé leur point de vue sur les raisons du succès grandissant des sports de combat.
Des raisons toujours louables ?
Toutefois, la popularité grandissante des sports de combat suscite des interrogations sur les motivations qui poussent un nombre croissant de personnes à s'engager dans ces disciplines. Alors que certains embrassent ces sports avec des intentions louables, il existe aussi une diversité de raisons derrière cette tendance.
On peut en effet retrouver des personnes qui sont attirées par l'aspect violent des sports de combat, cherchant à exprimer leur agressivité de manière inappropriée. Un cas de figure qui peut soulever certaines préoccupations quant à la manière dont ces personnes peuvent utiliser leurs compétences en dehors de l'enceinte sportive.
Face à cette réalité, les différentes disciplines jouent la carte d’une pratique responsable et éthique des sports de combat. Les clubs, étant souvent le premier maillon de la chaine, ont aussi un rôle à jouer avec les nouveaux arrivants.
Nous en avons parlé samedi dans la seconde partie de notre table ronde, toujours en compagnie de Diana Chabron, Paul Mottiez et Salvator Grasso.
