L’or blanc n’a jamais si bien porté son nom. Le début de la saison d’hiver a été marqué par un manque de neige qui a fait couler beaucoup d’encre.
Alors que les fêtes de fin d’année battaient leur plein, les stations de la région devaient composer avec une certaine angoisse météorologique. En effet, les précipitations n’ont pas été rares, mais les températures n’ont pas permis de déposer un large manteau blanc sur nos montagnes. Si la majorité des activités hivernales ont malgré tout pu être assurées en dépit de ces conditions défavorables, des conséquences plus importantes sont à signaler concernant les manifestations sportives. Des annulations et des reports n'ont pas pu être évités des deux côtés des rives du Rhône. À Villars, les organisateurs du Trophée du Coufin ont dû faire une croix sur la deuxième édition de cette épreuve de ski de fond. Malgré l'arrivée récente de la neige, les délais de préparation étaient trop courts. Même constat côté valaisan. Les courses de Coupe du monde de ski alpinisme prévues initialement cette semaine à Morgins ont été repoussées d'un mois.
Un souvenir qui ne sera pas forcément positif. Alors que fin décembre se rapprochait, les paysages s’apparentaient plus à un début de printemps, entre mars et avril. Un contexte qui a obligé les stations à développer d’autres secteurs d’activité, qui ne dépendent pas forcément de l’enneigement.
Nous en avons parlé samedi dans notre émission "La Tablée des Sports" avec deux invités: Sergei Aschwanden, directeur de l'Association touristique de la Porte des Alpes, et Thomas Leparmentier, responsable marketing et évènements au sein de l'entité "Région Dents du Midi".
Des débuts d’hiver avec une météo capricieuse, le Chablais en a déjà connu par le passé. Toutefois, cette situation devient récurrente et problématique plus vite que prévu. Les étés sont de plus en plus chauds, en témoigne il y a quelques mois la séparation du Glacier des Diablerets en deux parties en raison de sa fonte rapide due aux températures élevées et au manque de précipitations. Les hivers sont quant eux voués à être beaucoup plus courts, et les incertitudes liées à l’enneigement vont être de plus en plus grandes.
Ce contexte peut être anxiogène pour les stations de montagne, qui ont déjà pris l'habitude d’anticiper afin de pouvoir diversifier leur offre. Une offre qui se souhaiterait indépendante de l’enneigement, mais qui permettrait quand même d’être attrayante d’un point de vue touristique. Plusieurs investissements ont déjà été réalisés en ce sens à l’instar du projet Palladium à Champéry.
L’avenir à moyen terme des stations de montagne. C'était le thème de cette seconde partie de notre table ronde, toujours en compagnie de Sergei Aschwanden et Thomas Le Parmentier.
