La Coupe du Monde de football commence dimanche au Qatar. Dans la région, peu de « fans zones » permettront de suivre les matchs en public devant des écrans géants. Les raisons qui expliquent ce phénomène sont multiples. Certaines font parler.
Le coup d’envoi de la Coupe du Monde 2022 de football sera donné dimanche au Qatar. Pour lancer l’un des évènements sportifs les plus controversés de l’histoire, le pays hôte se mesurera à l’Equateur. Suivra près d’un mois de compétition, jusqu’à la finale prévue le 18 décembre.
Pour ce tournoi, toutes les habitudes sont bousculées, à commencer par sa place dans le calendrier. En cette fin d’automne, difficile d’organiser la diffusion des matchs en plein air sur des écrans géants. Depuis plusieurs années, les « fans zones » ont en effet fleuri dans de nombreuses villes. Et les agglomérations de la région n’ont pas échappé à la règle. Que ce soit à Vevey, Aigle, Monthey ou encore Martigny, plusieurs sites permettaient de rassembler les foules pour vibrer devant les rencontres.
Peu de « fans zones » en 2022
Mais cette année, le Mondial ne se tient pas au début de l’été. Les projets n’ont donc pas été nombreux, sachant que le défi était de trouver un lieu fermé et chauffé au vu de la saison. Le FC Martigny-Sports est notamment parvenu à relever le challenge. Une « fan zone » a pu prendre place au CERM. Elle est en mesure d’accueillir plusieurs centaines de personnes.
Dans le Chablais et sur la Riviera, quelques initiatives privées auraient pu voir le jour, comme au Centre des Congrès à Montreux, mais il n’en sera finalement rien. Car au-delà de la période peu propice à laquelle se tient cette Coupe du Monde, plusieurs communes ont choisi de prendre position par rapport aux problématiques écologiques, sociales et humaines qui ont été soulevées depuis l’attribution de la compétition au Qatar en 2010. C’est notamment le cas de la Ville de Vevey, qui a opté pour une approche très restrictive sur l’espace public. Aucune « fan zone » n’a ainsi été autorisée.
Pourquoi cette décision a autant fait parler ? Où les gens vont-ils se réunir pour regarder les matchs ? Les bars et les cafés peuvent-ils « profiter » de cette situation ? Laurie Willommet, municipale des sports de Vevey, Benoît Bender, président du FC Martigny-Sports, et Martin Quarroz, président de la société des artisans et commerçants de Monthey (Artcom) ont débattu de ces questions samedi dans « La Tablée des Sports ».
Les conditions ne sont donc pas favorables pour créer des lieux dédiés à la diffusion en direct sur des écrans géants des rencontres de la Coupe du Monde 2022. Il n’en reste pas moins que les polémiques autour du tournoi organisé au Qatar se sont très vite invitées dans le débat. Faut-il, ou non, mettre sur pied des « fans zones » pour ce Mondial ? La question n’est pas simple. Et les réponses le sont encore moins.
Si plusieurs grandes villes européennes ont fini par prendre position au fil des dernières semaines, elles ont été imitées dans la foulée par de plus petites communes, notamment dans la région. Quel rôle les collectivités publiques ont-elles à jouer dans ce débat houleux ? La discussion s’est également articulée autour de ce thème avec Martin Quarroz, Laurie Willommet et Benoît Bender.