La Suisse a noué une grande histoire d'amour avec le curling. Sur la scène internationale, les joueurs et les joueuses helvétiques sont des habitués des podiums.
Mais derrière le feu des projecteurs, tout n'est pas aussi rose. Pour se frayer une place au plus haut niveau national, le chemin peut être tortueux et rempli d'obstacles. Entre le manque de structures, la barrière de la langue et les problèmes financiers, les difficultés pour atteindre les sommets et pour vivre de son sport sont nombreuses.
A 20 ans, Baptiste Défago est en train d'en faire l'amère expérience. Le jeune joueur de Troistorrents devait vivre une année 2022 de rêve. Après avoir fait ses gammes à Champéry, dans l'enceinte du Palladium, le Chablaisien a pu exporter ses talents de l'autre côté de la Sarine. Il a rejoint en 2020 l'équipe de Saint-Gall/Bienne. Avec ses partenaires, ils font partie des meilleurs de leur génération et décrochent même le droit de disputer au mois de mars dernier les Mondiaux juniors. Mais ce projet a volé en éclats pour le Bas-Valaisan. Des problèmes relationnels ont fini par lui coûter sa place au sein de la formation alémanique. Il est désormais sur le carreau. Et plutôt que de conforter son statut de jeune curleur prometteur, le Chorgue est sur le point de tout plaquer.
Comment une telle situation a-t-elle pu se produire pour celui qui compte déjà deux participations au Curling Masters de Champéry, un prestigieux tournoi international, à son actif ? Nous avons tenté de répondre à cette question samedi dans "La Tablée des Sports" en compagnie de Baptiste Défago.