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Entre jeudi et samedi, Morgins accueillait deux épreuves de Coupe du monde de ski alpinisme. Une première pour la région depuis plus de 14 ans et les Mondiaux qui s’étaient tenus dans les Portes du Soleil en 2008. Berceau de la discipline, la région chablaisienne et le Valais en général possèdent une grande histoire avec le ski alpinisme.
Rien d’étonnant, donc, à ce que la Fédération Internationale de Ski Alpinisme ait décidé de faire une halte dans la station valaisanne pour son calendrier de Coupe du monde 2021/2022.
Du côté des organisateurs, la tâche n’a toutefois pas été si simple. Entre défis logistiques pour accueillir une centaine de participants et accompagnants des quatre coins du globe et situation sanitaire délicate à cause du Covid-19, la mise en place de la manifestation n'a rien eu d'un long fleuve tranquille. Expression qui prend encore plus de sens au vu des conditions d’enneigement, bien au-dessous des espérances. Un paramètre en plus qu’il a fallu gérer pour assurer aux athlètes un cadre de compétition optimal.
Résident de Troistorrents, Kilian Granger a eu la chance d’être confronté aux meilleurs spécialistes de la discipline, et cela, à domicile. Un moment forcément spécial pour beaucoup d’autres athlètes de Suisse romande, membres de l’équipe nationale, qui concourraient presque "à la maison" dans la station chablaisienne.
Au final, le bilan de ces épreuves de Coupe du monde est plus que positif. Un résultat qui confirme le choix concluant de l'ISMF d’être passée par Morgins. Ce choix qui a été l’un des multiples sujets abordés dans la première partie de notre table ronde, avec trois invités: Charly Rey-Mermet, président du comité d’organisation de ces étapes de Coupe du monde, Roberto Cavallo, de la Fédération Internationale de Ski Alpinisme, et Kilian Granger, membre de l’équipe nationale.
Le ski alpinisme est en plein essor. Dans la région, sa pratique s’est démocratisée et la discipline rencontre un franc succès populaire. Dans son volet élitiste, ce sport est aussi en pleine expansion. Sur le plan médiatique et financier, les développements sont fulgurants. Ainsi, toutes les étapes de Coupe du monde sont retransmises en streaming sur des plateformes, assurant ainsi une diffusion dans l’entièreté du globe. Des points qui favorisent le développement du ski alpinisme, qui sera une discipline olympique lors des JO 2026 à Milan-Cortina. Mais cet essor doit aussi être cadré. C’est de ce thème dont il est question dans la 2ème partie de notre table ronde, toujours avec Charly Rey-Mermet, Roberto Cavallo et Kilian Granger.
