- Fanny Smith s'est essayée au ski alpin durant l'été. (© FB Fanny Smith)
Fanny Smith s’apprête à entamer son 16e hiver sur le front de la Coupe du monde de skicross. Avec un nouveau matériel, et après une préparation estivale où elle est sortie des sentiers battus.
Les années passent mais ne semblent pas avoir d’impact sur la motivation de Fanny Smith. L’athlète de Villars-sur-Ollon se lancera le 12 décembre prochain à Val Thorens (France) dans sa 16e saison de Coupe du monde. Et – bien entendu – toujours avec le feu sacré. Son secret ? Sans cesse se réinventer. « Ce qui me plaît, c’est l’adrénaline de course. Mais lors des préparations, beaucoup de choses se répètent. J’ai donc eu besoin au cours de ma carrière de changer de structure par exemple, de beaucoup communiquer avec mes coachs aussi », explique la Chablaisienne.
Et, cet été justement, du changement il y en a eu. Fanny Smith a décidé de changer de matériel durant la pause, revenant vers son ancienne marque. Mais elle a également ajouté une nouveauté à ses entraînements traditionnels. La Vaudoise a rejoint l’équipe féminine helvétique de ski alpin durant plusieurs jours, à Ushuaïa. « Je voulais faire un gros bloc de technique pour me réhabituer à ce nouveau matériel. Ce fut très intéressant de sortir un peu du monde du skicross et de pouvoir partager d’autres points de vue. » Une expérience qui fut très enrichissante pour elle.
Des Mondiaux en Suisse, une première
Si elle se sent prête physiquement pour cet exercice à venir, celle qui était montée quatre fois sur la boîte l’hiver dernier avoue volontiers ne pas vraiment savoir à quoi s’attendre. « Pour être honnête, nous n’avons croisé aucune autre nation durant l’été. Ce sera donc la grosse surprise de savoir où mes adversaires se situent, et où moi-même je me situe. » Une chose est sûre : le pouce de Fanny Smith ne la gêne plus du tout. Pour rappel, elle s’était blessée au doigt durant la saison dernière, ne pouvant revenir qu’à la toute fin de celle-ci.
Et la Villardoue espère évidemment décrocher plusieurs podiums prochainement. Et surtout lors du grand rendez-vous de l’hiver : les Mondiaux de Saint-Moritz. En seize saisons professionnelles, Fanny Smith n’avait encore jamais connu de Championnats du monde « à domicile ». Si elle se réjouit de cette échéance, elle espère que le parcours proposé par les organisateurs grisons sera modifié. « Je n’avais pas apprécié le tracé lors des derniers tests. »
Vers 2026 et au-delà ?
Cette saison 2024-2025 sera de plus la dernière avant celle des Jeux Olympiques 2026 de Milan-Cortina. Une échéance que la Chablaisienne ne raterait pour rien au monde. « Pour l’instant, j’aime encore tellement ça. Le sport c’est ma vie. Il n’y a pas que le skicross, mais tout ce qu’il y a également à côté dans une carrière. Les Jeux sont mon objectif principal, mais pour la suite je ne me pose pas encore de question », indique-t-elle.
Fanny Smith doit tout de même concéder que la direction que prend sa discipline n’est pas celle qu’elle préfère. Elle nous a avoué préférer le skicross de ses débuts, bien plus engagé que maintenant selon elle. « J’aime l’adrénaline, les gros modules. Maintenant, c’est la sécurité qui prime, mais on remarque qu’il y a plus de blessures qu’à l’époque. Nous étions deux fois plus de femmes au départ il y a quelques années que maintenant. Il y a des questions à se poser, et je ne suis pas sûre que la FIS le fasse. Mais je vous rassure, c’est mon seul petit pincement au cœur. »
Thierry Nicolet
