Le Rallye du Chablais est déjà de retour dans la région, quatre semaines après sa 20e édition. La version électrique de la manifestation se tiendra entre vendredi et dimanche, avec 14 véhicules qui concourront en mode « régularité ». L’occasion d’aborder cette discipline encore méconnue en Suisse avec Eric Jordan.
Quatre semaines après sa 20e édition, le Rallye du Chablais passe à l’électrique. L’E-Rallye se tiendra entre vendredi 28 et dimanche 30 juin, sur les routes de la région. En 2018 et 2019 déjà, l’expérience de la course électrique avait été tentée, en même temps que le Rallye traditionnel. Cette année, les organisateurs ont décidé d’en faire un événement à part.
« Il était plus simple pour nous de scinder la manifestation en deux », indique le président du Rallye du Chablais, Eric Jordan. En effet, la compétition éco n’a rien à voir avec la compétition originale. L’E-Rallye se courra en mode régularité. Comprenez par-là que les équipages devront respecter une moyenne de vitesse sur un tracé donné, en route ouverte, au milieu de la circulation. Le tout en prenant connaissance des parcours une heure seulement avant le départ.
« Les deux disciplines ne sont pas similaires. Nous avons des membres du jury FIA différents, des directeurs de course spécialisés dans la régularité… » Cette séparation a également permis au comité de changer le QG de lieu, passant des arsenaux d’Aigle au Théâtre du Crochetan de Monthey.
Une discipline encore méconnue en Suisse
14 véhicules se sont inscrits pour cette manifestation. Neuf nationalités seront représentées. Dont la Belgique, par l'intermédiaire de Bruno Thiry, qui a pris part à plusieurs manches du Championnat du monde des rallyes WRC. « Je suis curieux de parler avec lui pour savoir ce qu’il pense de la régularité ! », se réjouit Eric Jordan.
Les Suisses ne seront quant à eux pas présents en nombre, mis à part le couple de pilotes massongérouds Dominique et Marylaure Udriot. Il faut dire que dans nos contrées, la discipline électrique de régularité n’est pas encore bien connue. « En France, en Belgique, il y a des championnats nationaux de ce genre de discipline. Chez nous, ce n’est pas encore existant. Les propriétaires helvétiques de véhicules électriques ne connaissent pas ce genre de compétition », explique Eric Jordan.
Le Rallye traditionnel reste la priorité
Les organisateurs ont ainsi l’occasion d’implanter l’électrique et la régularité en Suisse, et pourquoi pas donner des idées à d’autres pays. Preuve en est la présence du 28 au 30 juin d’une délégation d’un automobile-club d’une province chinoise, qui viendra observer comment s’organise ce genre de rallye.
Mais Eric Jordan l’assure : le Rallye du Chablais ne prépare aucunement une future transition ou son avenir avec le E-Rallye. « Nous n’allons pas opérer un virage à 180 degrés. Nous mettons en place des compétitions selon ce qui est homologué par les constructeurs, accepté par les politiques, et la direction que prend le monde auto. »
Thierry Nicolet
L’interview complète d’Eric Jordan
