- Le hockey sur glace, c'est 40 des 50 années de la vie de Christophe Brown. (© Radio Chablais)
Christophe Brown a consacré quatre décennies de sa vie au hockey sur glace. À l’aube de ses 50 ans, il a décidé de dire stop. Retour sur une carrière riche, tant sur la glace que derrière la bande.
L’Américano-Suisse Christophe Brown a décidé de tourner l’une des pages les plus importants de sa vie, celle du hockey. Après avoir griffé la glace en tant que joueur, puis transmis sa passion en tant qu’entraîneur, le Villardou a décidé de tirer la prise après quatre décennies dans le milieu. Jusqu’à ce printemps, il coachait le HC Monthey-Chablais, en deuxième ligue.
« J’aurai désormais un peu plus de temps pour moi. Je vais essayer de me remettre au sport, afin de perdre les quelques kilos que j’ai en trop », ironise celui qui a patiné sous les chandails de Fribourg-Gottéron, Zoug, Lausanne, Sierre ou encore Villars. L’homme aux 448 matchs de LNA souhaite notamment passer plus de temps avec sa famille, et se consacrer à son métier de banquier.
Tout va très vite
En quarante ans, l’ancien international suisse aura été un observateur privilégié du hockey sur glace et de son évolution. Evolution qu’il trouve drastique. « C’est comme la société, ça va trop vite pour la musique », indique-t-il. Christophe Brown est notamment surpris de l’intensité et de la vitesse de jeu dans les rencontres de première division nationale.
Mais le natif d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique, est aussi admiratif des ligues inférieures. Il a débuté sa carrière d’entraîneur sur le banc de Monthey en 2014, avant de partir pour Martigny en 2018, et de revenir dans le Chablais pour une dernière saison. « Le niveau y a aussi augmenté, de très bons joueurs évoluent entre la 1ère et la 3ème ligue. »
Le bouquin est fermé, pour de bon ?
Il n’en reste pas moins qu’à la tête du HC Monthey-Chablais, Christophe Brown a été confronté au monde amateur. « Je dirais que, parfois, certains joueurs manquent d’assiduité. Il y a tellement d’occupations aujourd’hui qu’une partie d’entre eux a tendance à vouloir faire trop de choses. C’est peut-être un des seuls éléments du hockey actuel qui ne va pas dans le bon sens. »
Mais ce sport, qui lui a permis de « rester jeune à force de côtoyer des jeunes », il l’aime plus que tout. Et si le hockey amateur est en pause pour cet été, et ne reprendra qu’à partir d’août-septembre, c’est à cette période que le Villardou craint d’être titillé par un retour. « Je pense en avoir terminé. Mais qui sait ce qui se passera dans une, deux ou trois années… Nous verrons bien ! »
Thierry Nicolet
L’interview intégrale