- Photo: Léa Offenbroich/Vevey Trace
Les « Swiss Parkour Series » ont fait halte ce week-end sur la Riviera. Pour sa 1ère édition au Jardin du Rivage, « Vevey Trace » a accueilli samedi l’une des quatre manches de la saison. Dans ce jeune sport qui consiste à jouer avec le mobilier urbain, en y effectuant des figures ou en s’y déplaçant rapidement, plusieurs dizaines de concurrents ont croisé le fer.
La 1ère édition de « Vevey Trace » a permis samedi de mettre en avant un sport peu connu. Si plusieurs disciplines du monde de la gymnastique étaient à l’honneur, le « parkour » a attiré de nombreux regards. Une manche du championnat national, les « Swiss Parkour Series », a pris ses quartiers pour l’occasion au Jardin du Rivage, au bord du Léman.
Dans ce sport qui consiste à jouer avec le mobilier urbain, plusieurs dizaines de concurrents ont répondu présent. Ils se sont affrontés dans les deux catégories qui figuraient au programme: le freestyle et la vitesse (speed).
Reste que lors de cette étape veveysanne, les athlètes romands étaient très peu nombreux. D'après les responsables de ce rendez-vous, dans cette région de la Suisse, le « parkour » doit encore se développer. Le Veveysan Luca Baiocco, seul Romand en lice en freestyle, espère avoir pu apporter sa pierre à l'édifice.
Peu importe la discipline, le « parkour » semble donc avoir quelques longueurs d'avance dans la partie alémanique du pays, de même qu'au Tessin. Plusieurs écoles y ont vu le jour et permettent à leurs membres de découvrir ce sport, puis d'y développer toute une série de compétences.
En Romandie, de tels projets ont du mal à voir le jour. Mais certains passionnés ont la ferme intention d'équilibrer les forces. Cette étape veveysanne des « Swiss Parkour Series » avait notamment pour but de mettre en lumière un sport qui reste méconnu. Et pourquoi pas susciter quelques vocations, comme le souhaite Sacha Christen, à la base de la venue du circuit helvétique de « parkour » à Vevey ce week-end.
Photo: Léa Offenbroich/Vevey Trace
La pratique du « parkour » ne fait pas toujours l'unanimité
Si des disparités existent en Suisse par rapport à sa pratique, le « parkour » doit aussi faire face à des divergences de philosophie. A l'origine, ce sport se voulait être alternatif, très urbain, avec des relents artistiques. Puis la compétition y a occupé un rôle de plus en plus important. A tel point que le « parkour », dans une optique de structuration et pour éventuellement figurer au programme olympique, a fini par être intégré en Suisse dans le giron de la gymnastique. Les « Swiss Parkour Series » sont par ailleurs organisés sous l'égide de la Fédération Suisse de Gymnastique.
Dans un premier temps, ces choix avaient créé de réelles dissensions, voire des tensions dans le milieu. Mais à en croire Sacha Christen, la situation a évolué dans le bon sens. La tendance serait à l'accalmie. Du moins en apparence.
Samedi, lors de la 1ère édition de « Vevey Trace », organisée conjointement par les deux sociétés de gym de la ville, « Vevey Jeunes Patriotes » et « Vevey-Ancienne », le « parkour » n'était pas la seule discipline à l'honneur. Des démonstrations aux agrès ont aussi été proposées au public, de même que des initiations pour les plus jeunes.