- Le défi de Guillaume Jung se tiendra en 2028. Si loin, si proche... (© Radio Chablais)
Le Boéland Guillaume Jung prépare un défi hors norme : rallier la Tanzanie à vélo depuis la Suisse, avant de gravir le Kilimandjaro le jour de ses 40 ans. Un périple de plus de 7’000 kilomètres baptisé « 5895, un défi autrement », qu’il dédiera à la Fondation Théodora.
Guillaume Jung ne cache pas son goût pour les projets un peu fous. Après avoir marché jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle pour ses 30 ans, il rêve désormais d’un voyage plus long, plus haut et plus ambitieux. En 2028, le résident de La Tour-de-Peilz partira à vélo depuis Lonay, sur la Riviera, devant le siège de la Fondation Théodora, pour rejoindre Arusha en Tanzanie avant d’entamer l’ascension du Kilimandjaro pour atteindre son sommet – si tout se passe bien – le jour de ses 40 ans. « Je voulais marquer le coup ! », explique-t-il. Au total, 7300 kilomètres d’efforts durant cinq à six mois l’attendent.
Le parcours imaginé par cet employé de pompes funèbres mêle Alpes, Italie, vallée du Nil ou encore Kenya. Un itinéraire qui dépendra de la situation géopolitique. « L’Égypte, le Soudan ou l’Éthiopie ne sont pas les pays les plus sûrs à traverser à vélo. Il faut donc anticiper », confie-t-il. Un plan B existe : rejoindre l’Afrique du Sud et remonter le continent. Quel que soit le tracé, Guillaume Jung se réjouit déjà des rencontres à venir. « Voyager seul oblige à aller vers l’autre, et l’humain a besoin de contact », souligne-t-il.
Un défi sportif, mais surtout mental
S’il ne se dit « pas particulièrement sportif », le Vaudois mise avant tout sur sa détermination. L’entraînement physique a déjà commencé en salle, avant de reprendre la route au printemps. Mais selon lui, l’essentiel est ailleurs. « Ce ne sont pas seulement les mollets qui travaillent. C’est la tête qui va m’emmener au bout, jour après jour », assure-t-il. Un état d’esprit forgé notamment lors de ses trois mois de marche vers Compostelle en 2018.
Au-delà du défi personnel, l’expédition porte une dimension solidaire, presque personnelle. Les bénéfices tirés de sa recherche de parrainages iront à la Fondation Théodora, qui offre des moments de rire et d’évasion aux enfants hospitalisés. « J’ai eu la chance de bénéficier de leurs visites à leurs débuts en 1994. Quand un enfant ne voit que des blouses blanches et qu’arrivent des couleurs, un nez rouge, de la musique, des rires… cela change tout. Il était impossible d’imaginer ce nouveau projet sans eux. »
L’interview
Thierry Nicolet










































