- Johann Polonio avait le sourire dimanche soi, après avoir passé un après-midi pas comme les autres. (© Radio Chablais)
À 21 ans, Johann Polonio pensait vivre un match ordinaire dimanche face à Pully. Quinze minutes plus tard, le voilà qui était propulsé coach principal après l’expulsion d’Emilie Duvivier. Retour sur une première improvisée et inoubliable.
« Je me suis dit qu’il ne fallait pas montrer aux filles que j’avais peur. Mais je peux vous assurer que c’était le cas ! » Johann Polonio a vécu un après-midi assez fou, dimanche au Reposieux, lors de la rencontre de championnat entre Troistorrents et Pully. L’habituel coach assistant des Chorgues a dû suppléer Emilie Duvivier à la 15e minute de jeu, la Française ayant été expulsée pour deux fautes techniques consécutives. « On peut se préparer à ce genre de situation autant qu’on veut, mais quand ça arrive, on a les mains qui tremblent et des sueurs froides », sourit-il.
Une première en match officiel d’autant plus stressante que le scénario n’a rien fait pour l’aider. Menées de deux points au moment de l’exclusion de leur technicienne, les joueuses de « 3T » ont ensuite traversé plusieurs minutes très compliquées, jusqu’à rejoindre les vestiaires avec douze longueurs de retard. Mais Johann Polonio n’a pas vacillé. « Je voulais leur montrer que je leur faisais confiance. C’est pour ça que je n’ai pas pris le temps mort directement. »
Un joli cadeau d’anniversaire
Une fois la tempête passée, le jeune homme a su mener ses protégées vers une victoire presque inespérée au vu des circonstances. « Je les ai guidées comme je le fais d’habitude en tant qu’assistant. Je prépare les matchs avec la coach et je connais notre plan de jeu, donc je sais quoi leur dire. » L’état de sa voix à la fin de la rencontre le confirmait : au-delà des consignes, il a encouragé les filles de toutes ses forces.
Johann Polonio a ainsi réussi son premier grand test avec brio. « J’ai une mentor exceptionnelle », nous a-t-il indiqué modestement, faisant référence à Emilie Duvivier. Une telle expérience ne se reproduira peut-être pas de sitôt. Mais nul doute que le « head coach » du jour se souviendra de ce fameux 30 novembre toute sa vie. D’autant plus qu’il avait fêté ses 21 ans… la veille.
L'interview
Thierry Nicolet










































