- À 31 ans, le Bouvéroud Jeremy Ducret a décroché son ticket pour le championnat de France de Drift, en remportant le classement général de la Viking Cup.
Des moteurs qui rugissent, des pneus qui crissent, et des voitures en travers, pas de doute, on parle bien de la discipline du « Drift ». Dans la région, un pilote est en train de se faire un nom, notamment chez nos voisins français. Il s’appelle Jeremy Ducret.
Résident de Martigny mais originaire du Bouveret, ce Chablaisien de 32 ans, mécanicien de formation, est d’abord un grand passionné de sport automobile. Mais il y a 15 ans, lors de différentes courses de côtes dans la région, il y découvre des pilotes qui envoient leur machine en travers dans certains virages. « Ça m’a tout de suite impressionné », nous relate Jeremy Ducret. « Et puis quelques temps plus tard, un ami m’a proposé d’aller rouler en Italie. On y est allé comme ça ». Oui car un problème majeur réside en Suisse pour les passionnés de sport automobile : aucun circuit adapté n’existe. Peu importe le pays, la passion était née.
De l’illégalité à la compétition
Les puristes citeront volontiers une référence cinématographique pour évoquer ce sport. « Fast And Furious – Tokyo Drift », sorti en 2006, qui a contribué à promouvoir la discipline à un large public. Une discipline qui prend donc ses racines au Japon, au début des années 1970. D’abord une pratique illégale sur les routes, elle s’est développée au fil du temps, notamment sous le prisme de la compétition et dans un cadre réglementé.
En début d'année, la Viking Cup faisait son apparition en France, se présentant comme l’antichambre du championnat national, qui lui existe depuis 2014. Une occasion que n’a pas manquée Jeremy Ducret. Sur les trois manches au programme de l’année, dans la catégorie « semi-pro », le Bouvéroud a décroché une deuxième place et une victoire avant de connaitre une élimination prématurée lors de l’ultime épreuve de 2025. Un bilan qui lui a permis de trôner à la première place du classement général au terme de la saison. Ce qui lui ouvre les portes du championnat de France. « Un résultat auquel je ne m’attendais pas en début de saison, mais que je dois aussi à mon équipe, qui me suit depuis longtemps et sans qui je n’arriverai pas à concilier compétition et travail », avoue celui qui est employé chez Seb Automobile à Conthey.
Un step au-dessus
Le plus haut niveau en France représente malgré tout une grosse étape pour Jeremy Ducret. « Pour régater à cet échelon, il faut à minima 400 voire 500 chevaux sous le capot, j’en ai que 250 sur ma voiture actuelle », nous confie le Chablaisien. Pour franchir ce cap, bien qu’il ait son ticket d’entrée, la préparation d’une nouvelle voiture plus puissante parait inéluctable. Une décision qui implique forcément un budget plus important. Mais le Valaisan nous confie avoir des projets privés pour son futur à court terme, sans toutefois fermer la porte au championnat de France : « pour l’heure, je vais mettre mon énergie dans d’autres choses, mais d’ici quelques saisons, pourquoi pas tenter le coup », conclut Jeremy Ducret.
L'entretien complet avec Jeremy Ducret :

/LT










































