- Manu Dufaux a aménagé son jardin en véritable parcours d'obstacles. (© Radio Chablais)
Ce sont six semaines de folie qui attendent Manu Dufaux. Le spécialiste de course d’obstacles prendra prochainement part à trois Mondiaux et au Championnat panaméricain. Le Chablaisien s’est entraîné en conséquence.
Il fait partie de l’élite de la course d’obstacles. À plus de 40 ans, Manu Dufaux n’a plus froid aux yeux au moment de se lancer sur différents parcours à travers le monde. Le Chablaisien aura cependant fort à faire ces prochaines semaines. Entre le 5 septembre et le 12 octobre, il prendra part à pas moins de trois Championnats du monde, en plus du Championnat panaméricain à Seattle. Et la première de ces échéances a de quoi faire peur aux non-initiés.
Cette épreuve se tiendra en Virginie, durant trois jours consécutifs (du 5 au 7 septembre). « Ce sera très dur à gérer au niveau de la fatigue et de la récupération. Le vendredi, il faudra parcourir cinq kilomètres, dix le samedi et vingt le dimanche. Le chrono cumulé fera foi », indique-t-il. Le tout agrémenté de postes d’équilibre, de force, de stratégie, de précision, d’obstacles aquatiques… Rien que ça. Ce format, Manu Dufaux ne le connaît pas encore très bien. Il l’avait testé l’an dernier, mais s’était bloqué le dos le deuxième jour. Pas de quoi le faire reculer.
À chaque lieu sa particularité
« Mon ressenti sur les dernières semaines est excellent, ce qui n’est pas toujours le cas », sourit le résident de Noville. Après ces trois jours de Mondiaux, il se rendra en Californie (moyenne distance), puis à Seattle (longue) et enfin en Croatie (courte). Le quarantenaire a ainsi dû s’entraîner en conséquence, en prenant notamment en compte les différences de chaque terrain de jeu sur lequel il visera une médaille. « C’est le plus compliqué à anticiper, entre la topographie, les températures… Chaque endroit est différent. J’essaie de me mettre en conditions avec des conditions et des entraînements variés. »
Varié. Cela signifie que le coach sportif a mêlé ces dernières semaines apnée, course en altitude, simulations de chaleur et de froid, méditation et visualisation. En plus du franchissement des différents obstacles typiques de ces compétitions qu’il a lui-même fabriqués dans son jardin. « J’espère avoir fait juste ! En sortant de sa zone de confort le plus possible, on arrive à obtenir une barrière psychique plus élevée. De quoi être plus performant au niveau mental », explique Manu Dufaux. Le Vaudois n’a ainsi plus qu’à « tenir » pour un bloc hors norme qui promet d’être autant épuisant qu’enrichissant.
Thierry Nicolet
