- Le SwissPeaks Trail offre des décors à couper le souffle, comme ici à Salanfe. (© Visualps)
Le SwissPeaks Trail proposera à nouveau six parcours cette année, dont le tracé-roi de 700 kilomètres au départ et à l’arrivée du Bouveret. Plusieurs ajustements ont toutefois été amenés. Certains par choix. D’autres par nécessité.
C’est une tendance année après année. Le record de participation est battu sur le SwissPeaks Trail, qui connaîtra sa neuvième mouture du 25 août au 7 septembre. La barre des 2'600 athlètes sera atteinte, soit environ 300 de plus qu’en 2024. Une petite partie d’entre eux, cent exactement, tous sélectionnés sur CV, s’élanceront sur l’un des six parcours, celui de 700 kilomètres, qui s’est imposé par la force des choses comme la nouvelle vitrine de la manifestation valaisanne. Il y aura cependant du changement par rapport à l’édition précédente.
Santé et sécurité avant tout
L’an dernier, « seuls » les 380 derniers kilomètres entre Oberwald et Le Bouveret étaient chronométrés. Ce sera différent dès lundi prochain. Les coureurs relieront le Léman au Haut-Valais via des étapes chronométrées. « C’était le souhait des coureurs d’avoir un temps sur la globalité de la course », indique la co-fondatrice du SwissPeaks Noémie Remacle. Pas question toutefois de les laisser filer à toute allure, quitte à se mettre dans le rouge. Les sportifs seront obligés de dormir dans les cabanes en passant les lignes d’arrivée des différents secteurs.
« Cela nous a semblé être un compromis sympa. Nous n’avons absolument pas envie de chronométrer l’ensemble du tracé sans étapes. La santé et la sécurité sont notre priorité », poursuit le chef de course et également co-fondateur Julien Voeffray. « Il y a des équipes médicales qui suivent les coureurs sur le parcours et qui nous ont rendus attentifs sur le fait qu’à partir de quatre-cinq jours où les athlètes ne dorment pas ou peu, leur santé et leur sécurité baissent. » Un choix qui témoigne de la volonté du comité de, selon ses mots, rester dans le rationnel.
« La nature nous pousse un peu dehors »
En plus des médecins, les athlètes seront entourés de mille bénévoles, et trouveront 47 postes de ravitaillement sur leur chemin. Les habitués n’auront en revanche pas droit exactement au même parcours que l’an dernier. Sur 700 kilomètres, les ajustements apportés sont mineurs, mais ont tout de même forcé l’organisation à se creuser un peu la tête. Les modifications ont été rendues obligatoires – tout d'abord – par la volonté de Mère Nature. « Travaux, éboulements… Il est de plus en plus difficile de proposer un parcours identique », témoigne Noémie Remacle. Outre cela, c’est un élément un peu plus… surprenant qui a dû être pris en compte. À savoir le loup.
« C’est un vrai sujet dans la partie haut-valaisanne », lance Julien Voeffray. « Il y a une crête par laquelle nous ne pourrons pas passer cette année. Les bergers ont de plus en plus de peine à gérer leurs chiens, car eux-mêmes ne gèrent pas les loups. Les communes ont ainsi décidé de protéger les bergers et les laisser faire leur travail. » L’adaptation est ainsi de mise. Il est cependant une certitude inamovible : du Bouveret aux sommets valaisans, l’épreuve continuera de faire vibrer les passionnés de trail. Et pour la dixième édition, en 2026, les coureurs peuvent déjà s’attendre à un lot de nouveautés dont, pourquoi pas, une incartade hors de nos frontières.
Thierry Nicolet
