
- Géraldine Gianadda, coordinatrice du collège présidentiel de la constituante, remet le projet de nouvelle constitution au président du gouvernement valaisan Christophe Darbellay
Après quatre ans et demi de travaux, une délégation de la constituante a officiellement remis son projet de nouvelle constitution au Conseil d’État valaisan. Désormais, il faut convaincre.
Moment hautement symbolique, ce mercredi à Sion. 1612 jours après avoir siégé pour la première fois, la constituante a officiellement remis le fruit de son travail au Conseil d’État valaisan. Dans les jardins de la maison de la préfecture, le projet de nouvelle constitution a donc été transmis par Géraldine Gianadda, coordinatrice du collège présidentiel de la constituante, au président du gouvernement, Christophe Darbellay. «Je salue le travail des 130 constituants qui ont œuvré pour l’élaboration de ce texte important pour notre canton», a déclaré le ministre. «Le Conseil d’État va désormais organiser sa votation par la population.» Cette votation pourrait se tenir à la fin de cette année, plus probablement au début 2024.
La constituante en campagne
Après les débats en plénum, il est temps pour les membres de la constituante de faire campagne en faveur de leur texte. Géraldine Giannada s’y est préparée: «Notre tâche n’est pas terminée. Nous devons maintenant aller à la rencontre de la population pour la convaincre d’accepter cette proposition plus cohérente et davantage en phase avec la société d’aujourd’hui que la constitution actuellement en vigueur, qui date de 1907.» S’attend-t-elle à recevoir le précieux soutien du Conseil d’État dans cette opération ? «A titre personnel, je le souhaite fortement.» Interrogé sur cette question, Christophe Darbellay botte en touche. «Il est trop tôt le dire. Nous n’avons pas encore pris position. Notre priorité est de fixer la date de la votation, organiser sa tenue et faciliter le débat démocratique autour du contenu du texte.»
Tous deux s’accordent sur un élément: la symbolique qui entoure la petite cérémonie de mercredi. «L’émotion est présente», reconnait Géraldine Gianadda. «Au moment de remettre le texte, j’ai évidemment pensé aux quatre ans et demi de travail fourni pour l’écrire. Mais j’ai aussi conscience qu’un nouveau pas vers la démocratie a été franchi.» Christophe Darbellay plussoie: «En tant que conseiller d’État – et plus largement dans l’ensemble de ma carrière politique – j’ai été amené à lire de nombreux projets de loi. Un projet de constitution, c’est beaucoup plus rare.»