Le triathlon de l’extrême est un sport qui fait encore peu d’adeptes. Mais si cette discipline doit trouver son public, Steve Mazzucco n’a pas tardé à attraper le virus. Cet été, le Bellerin participera au plus grand rendez-vous de la saison. Nous avons dressé son portrait samedi dans « La Tablée des Sports ».
Steve Mazzucco aime le sport d’endurance. Comme beaucoup. Mais si certains pratiquent le cyclisme, s’élancent sur des marathons ou passent des heures dans les bassins de natation, le résident des Plans-sur-Bex va pour sa part encore plus loin. Depuis 2015, le Chablaisien s’est spécialisé dans les triathlons de l’extrême, plus exigeants qu’un Ironman. En plus de venir à bout de 3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42 km de course, les concurrents doivent avaler plusieurs milliers de mètres de dénivelé après avoir le plus souvent nagé dans une eau à moins de 15 degrés.
Tout commence en 2015
Convaincu par le sport sur le tard, la vingtaine déjà bien tassée, le Vaudois s’est très vite laissé prendre au jeu des efforts longs et difficiles. D’abord sur les épreuves de montagne à pied, puis sur la selle de son vélo. Après avoir été initié à la natation par sa sœur, le charpentier de 37 ans, qui est à la tête de l’entreprise familiale, a logiquement opté pour une transition vers le triathlon. Des distances les plus courtes, il est rapidement passé aux plus longues. Jusqu’à ce jour de juin 2015, où il décide de partir à l’assaut du « SWISSMAN », la manche helvétique du circuit international « XTRI World Tour ».
Depuis, cette date figure chaque année dans le calendrier de Steve Mazzucco, qui était au départ ce samedi de l’édition 2023. Le Bellerin s’est classé 23ème après un périple de 15h16’23’’ qui l’a emmené du lac de Locarno à la Petite Scheidegg, dans les Alpes bernoises, au pied de l’Eiger et de la Jungfrau.
Mais si le spécialiste des triathlons de l’extrême a pris l’habitude de lancer son été par le « SWISSMAN », il est aussi devenu un fervent participant durant le mois de septembre à « l’ICON », le rendez-vous transalpin du championnat mondial. A Livigno, dans le Nord-Est de l’Italie, le Chablaisien a décroché ses plus beaux résultats. Il a notamment franchi la ligne d’arrivée en 2ème position en 2018.
Il réalisera son rêve cet été en Norvège
Quatre ans plus tard, au terme d’une édition qui n’a vu qu’une soixantaine de concurrents aller jusqu’au bout de leur pensum, Steve Mazzucco a atteint son objectif principal: être sélectionné, via un tirage au sort, pour prendre le départ du mythe de la discipline. Le 5 août prochain, le jeune papa disputera le « NORESMAN », la doyenne des épreuves dans le monde du triathlon de l’extrême. Il s’agit du Graal pour le Vaudois, qui espère pouvoir terminer parmi les 160 meilleurs en Norvège, sur une compétition qui fera office de championnats du monde de la spécialité. Une telle performance lui ouvrirait les portes de la « vraie » arrivée, réservée au haut du panier. Les déçus sont pour leur part redirigés vers un final différent.
Lors de cette aventure, qui se déroule en totale autonomie, l’athlète des Plans-sur-Bex sera épaulé par son beau-frère, Alec Käser. Ce dernier occupera le rôle de « supporter ». Autrement dit, il sera chargé de ravitailler Steve Mazzucco tout au long du parcours. Mais sa mission ne s’arrêtera pas là, puisque le frère du fondeur Erwan Käser arpentera les dix derniers kilomètres aux côtés de son acolyte. De quoi finir la course en binôme.
Steve Mazzucco nous a accueillis chez lui cette semaine, sur les hauteurs de la commune de Bex, pour nous parler de sa passion. Nous lui avons consacré notre rubrique « découverte » samedi dans l’émission « La Tablée des Sports ».