Le football féminin a le vent en poupe. En Valais et dans le canton de Vaud, les équipes sont de plus en plus nombreuses dans les clubs. Et le niveau augmente lui aussi. Des tendances qui sont encore appelées à prendre de l’ampleur après l’Euro 2025 qui sera organisé en Suisse. Nous avons fait le point samedi dans « La Tablée des Sports ».
Le football féminin n’acquiert pas ses lettres de noblesse que sur la scène internationale. Si les grandes compétitions européennes et mondiales attirent toujours plus de monde dans les stades et devant les écrans, le niveau purement amateur n’est pas en reste. Dans le canton de Vaud comme en Valais, le nombre de licenciées est en constante hausse, de même que le nombre d’équipes dans les clubs.
Mais si le football féminin est en plein essor, ce développement est accompagné par son lot de difficultés et de défis. La recherche de fonds, le manque d’infrastructures, l’absence de véritables pyramides dans les systèmes de formation ou encore les problèmes de collaboration entre les clubs… Les obstacles sont multiples.
Un Mouvement féminin dans le Chablais vaudois
Mais des solutions existent. Dans le Chablais vaudois, un mouvement féminin a notamment vu le jour en 2021. Il réunit le Villeneuve-Sports, le FC Roche, le FC Yvorne, le FC Aigle, le CS Ollon et le FC Bex. Près de 90 joueuses bénéficient de cette entente pour évoluer dans des équipes qui disposent d’un contingent suffisamment grand. Les plus jeunes footballeuses ont aussi la possibilité d’intégrer des effectifs masculins.
Pour ce groupement, le but est d’offrir les meilleures conditions possibles à ces adeptes du ballon rond afin qu’elles persévèrent dans ce sport. A terme, la notion de performance devrait occuper une place plus importante. Le Mouvement féminin du Chablais vaudois pourrait devenir un pôle régional de développement.
Le Valais tente de combler son retard
De l’autre côté du Rhône, il y a beaucoup de terrain à rattraper par rapport aux autres cantons. Raison pour laquelle l’Association Valaisanne de Football a décidé de se rapprocher du FC Sion Féminin. Sauf que la collaboration de plus en plus étroite entre les deux entités ne plaît pas à tous les clubs du canton. Les objectifs divergent. De quoi compliquer l’alimentation des rangs de l’équipe fanion sédunoise, pensionnaire de ligue B et actuellement engagée dans le tour de promotion pour la Women’s Super League.
Comment faire face à ces défis ? Quelles solutions existe-t-il pour poursuivre sereinement et efficacement le développement du football féminin en terres vaudoises et valaisannes ? Nous avons posé ces questions samedi dans « La Tablée des Sports » à Valérie Gillioz, ancienne internationale suisse et ancienne responsable du FC Sion Féminin, et à Nathalie Gonzalez, responsable du Mouvement féminin du Chablais vaudois.
A l’heure où les défis à relever s’accumulent, l’avenir peut être porteur de bonnes nouvelles. Dans deux ans, la Suisse accueillera à nouveau l’Euro. 17 ans après les hommes, ce sont cette fois les femmes qui seront à l’honneur sur les pelouses helvétiques. Les 16 meilleures sélections du Vieux-Continent se disputeront le titre aux quatre coins du pays. Côté romand, le Stade de Genève et le Stade de Tourbillon, à Sion, font partie des enceintes retenues pour accueillir des matchs.
Quels impacts aura cet Euro féminin 2025 ?
Cet évènement, à l’instar du dernier Euro féminin en Angleterre en 2022 ou de la Coupe du Monde féminine en France en 2019, a la faculté d’accélérer le développement du sport chez les dames en Suisse. Le nombre de licenciées risque d’exploser. Une telle compétition pourrait aussi permettre de faciliter des partenariats avec des sponsors. De quoi offrir de plus grands moyens financiers au football féminin. C’est du moins le souhait de l’Association Suisse de Football.
Reste que les clubs devront être prêts à faire face à un potentiel afflux massif de nouvelles jeunes footballeuses. Les entraîneurs ne sont pas toujours faciles à trouver. Et la question des infrastructures pourrait devenir encore plus problématique. Pour Valérie Gillioz et Nathalie Gonzalez, il est donc fondamental d’anticiper et de mettre en œuvre des stratégies communes dès à présent. Nous nous sommes intéressés à ces thématiques liées aux impacts de l’Euro féminin 2025 en Suisse dans la seconde partie de notre table ronde, toujours en compagnie de nos deux invitées.