
- Victor Gailland sera le seul Romand sur les épreuves de ski de fond en Géorgie. (© Radio Chablais)
Victor Gailland participera au premier rendez-vous majeur de sa jeune carrière. L’athlète de Dorénaz se rendra au Festival olympique de la jeunesse européenne en Géorgie en fin de semaine. Portrait.
C’est une histoire qui nous amène cinq ans en arrière. Depuis la fenêtre d’un appartement de Champex, Victor Gailland, alors âgé de 12 ans, voit des fondeurs en plein effort passer sous ses yeux. Titillé par ce qu’il vient de voir, il indique à son père qu’il aimerait bien essayer ce sport. Aujourd’hui, seulement cinq ans plus tard, le résident de Dorénaz sera le seul représentant romand sur les épreuves de ski de fond au prochain festival olympique de la jeunesse européenne, du 9 au 16 février en Géorgie.
Preuve que le Bas-Valaisan a connu une ascension extrêmement rapide. « C’est en travaillant que je suis devenu de plus en plus fort. Mais je dois continuer sur cette lancée pour m’améliorer encore », nous indique-t-il, pas encore rassasié par cette qualification. Il n’empêche que même s’il a commencé sur le tard, Victor Gailland se retrouve déjà sur des courses FIS. Il a même pris un troisième (en distance) et un quatrième rang (en sprint) lors des récents Championnats suisses juniors il y a moins d’un mois.
Cologna comme idole ? Non… Candide Pralong !
Sa motivation, il la puise notamment auprès de son idole Candide Pralong. Le Martignerain de 34 ans est une véritable référence pour le jeune homme né en 2007. « Je le suis beaucoup. J’essaie de m’entraîner comme lui, de voir ce qu’il fait juste, d’analyser ce que je peux prendre de lui… Il est par exemple très bon en cardio, en course à pied, donc je m’en inspire. » Car oui, du cardio, il en faut dans un sport aussi exigeant que le ski de fond. « C’est un sport qui fait travailler tous les muscles, et qui nous force à aller au bout de nous-même », explique Victor Gailland.
Ainsi, les séances d’entraînement sont très poussées. « En fin d’été, nous faisons des blocs de 70-72 heures d’entraînement par mois. Une fois que la saison est lancée, on tourne plutôt à 48-50 heures. Mais ça reste des gros blocs », témoigne-t-il. Ce n’est ainsi pas le voyage en Géorgie qui allait faire peur au sportif de Dorénaz. Même s’il s’agira du premier « grand » test pour lui. « C’était mon principal objectif de la saison. Je suis déjà très content d’en être, mais je me réjouis de voir les résultats que je peux faire. »
Thierry Nicolet
L'interview de Victor Gailland