
- Arnaud Boisset n'avait plus skié en compétition depuis le 6 décembre dernier. (© FB Arnaud Boisset)
Arnaud Boisset va faire son retour à la compétition vendredi à Wengen. Le Martignerain aura tout de même besoin d’une période d’adaptation plus ou moins longue après sa grosse chute survenue il y a plus d’un mois.
Six semaines après, Arnaud Boisset s’apprête à rechausser ses lattes en compétition. Le skieur valaisan s’élancera vendredi et samedi sur les épreuves de vitesse du Lauberhorn, à commencer par le Super-G puis la descente. La lumière au bout du tunnel pour le Martignerain qui avait subi une chute impressionnante en décembre dernier à Beaver Creek. Il était pour rappel tombé la tête la première à 120 km/h sur la piste verglacée américaine, entrainant une commotion cérébrale et de nombreuses contusions.
« Je devais dormir 13 heures par nuit, faire des siestes. Dès que je faisais une activité, j’étais très vite fatigué. » Les premières semaines de pause forcée ont été difficiles à vivre pour le skieur de 26 ans. Physiquement donc, mais également mentalement. « C’est toujours un peu frustrant de regarder les compétitions depuis le canapé. Mais je ne pouvais rien faire d’autre. Et mes coéquipiers ont fait de superbes performances, donc je me suis réjoui pour eux. »
« Un petit havre de paix »
Certes, Arnaud Boisset aurait pu effectuer son retour à la compétition un peu plus tôt que ce week-end à Wengen. Mais de son propre aveu, il a préféré laisser du temps à son corps pour récupérer. « Val Gardena arrivait beaucoup trop tôt, deux semaines après le crash. Ensuite, Bormio a été une option, mais je n’ai pas pu m’entraîner convenablement avant à cause de la météo, donc j’ai abandonné l’idée. Et avec du recul, je pense que c’était vraiment la bonne décision vu la casse qu’il y a eu sur place. »
Dès vendredi, Arnaud Boisset retrouvera ainsi une piste sur laquelle il a ses repères. En effet, le Lauberhorn, l’Octodurien le connaît bien. Il s’agit même de l’un des parcours qu’il a le plus arpenté, puisqu’il s’y est aligné plusieurs fois en Coupe d’Europe, et y avait même connu une expérience en tant qu’ouvreur lors des épreuves de Coupe du monde d’il y a une dizaine d’années. « C’est un petit havre de paix. On y monte en train, dans le village il n'y a aucune voiture… »
Arnaud Boisset a en outre signé son premier Top-15 en Coupe du monde dans la station de l’Oberland bernois, sur une piste aux nombreux secteurs plats qui ne convient pas forcément à ses qualités. Il y avait pris le 14e rang du Super-G l’an dernier. Ce n’est pas pour autant qu’il aspire à mieux cette année. Les stigmates de sa chute sont encore bien présents. « Il manque des kilomètres, des gros sauts… Mais j’espère que ça reviendra gentiment au fil de la saison. Il y a encore des petites lacunes de confiance. C’est peut-être cette partie de mon retour à la compétition qui sera la plus longue à gérer. »
Thierry Nicolet