- Le départ du "BeXtrême des coureurs fous" sera donné à 07h00 vendredi à Bex. Pierre Zürcher en sera évidemment. (© Radio Chablais)
Une course d’ultramarathon au départ et à l’arrivée de Bex se tiendra sur trois jours entre vendredi et dimanche. Au programme, 213 kilomètres autour du Léman. Une idée du Bellerin Pierre Zürcher.
Peut-être que tout tient dans le nom de cette nouvelle manifestation sportive dans la région. Le « BeXtrême des coureurs fous ». Car fou, il faut peut-être l’être un petit peu pour se lancer sur trois jours de course à pied au départ et à l’arrivée de Bex, et autour du Léman. Ce qui attend les participants entre vendredi et dimanche ? 213 kilomètres et 1'400 mètres de dénivelé positif.
Le concept est né dans l’esprit de Pierre Zürcher, qui avait travaillé bénévolement sur l’ancien Ultratour du Léman, disparu il y a quelques années. « L’idée me trottait dans la tête. Mais pour rendre la course plus accessible, j’ai décidé de la répartir sur trois étapes et trois jours », nous indique l’ultramarathonien bellerin. La première halte se fera à Yvoire, et la seconde à Etoy avant l’arrivée dans le Chablais.
Dix « fous » sur les routes
Ils seront une dizaine à se lancer dans l’aventure. Des Suisses, Français et Italiens. Un nombre qui réjouit Pierre Zürcher. « En général, à quelques exceptions près, une compétition d’ultramarathon (plus de 45 kilomètres) attire 20 à 30 coureurs. Dix pour une première édition, c’est un franc succès. »
Il faut dire qu’il est préférable d’être prêt physiquement avant un tel effort. « Il faut effectivement être un peu fou, avec de telles distances. Nous enchaînerons 70 kilomètres en moyenne durant trois jours. Mais nous sommes entraînés pour ça », explique Pierre Zürcher. Lui-même court par exemple cent kilomètres par semaine. Il avait notamment relié Genève à Müstair (GR) en courant durant dix jours, sur une distance de 500 kilomètres.
L’effort amène les émotions
Une passion, voire une drogue pour l’athlète de 57 ans. Pour lui, l’ultramarathon permet notamment de faire travailler le mental. « Nous passons par des phases émotionnelles et de fatigue extrêmes. Nous tombons dans des abysses de doutes. Et c’est à nous de trouver les solutions pour avancer. »
Autre avantage, selon Pierre Zürcher, le fait de pouvoir observer la nature différemment. « On découvre des paysages qu’on ne voit pas si on est en train ou en voiture. Parfois, le regard va porter sur une feuille, sur un écureuil qui traverse la route… Le fait d’être dans un effort continu nous procure des émotions qui sont d’une rare intensité. Avancer comme cela jour après jour, c’est magique. »
Thierry Nicolet