- Les coureurs retrouveront le couloir du Pacheu pour la première fois depuis 2017 ! (© Trophées du Muveran)
Les Trophées du Muveran auront lieu ce samedi, pour la deuxième fois seulement depuis 2019. Le manque de neige et les fortes chaleurs n’ont pas découragé les organisateurs, qui annoncent que les courses se tiendront sur les tracés originels. Une première depuis huit ans !
Les Trophées du Muveran pourront bel et bien se tenir ce samedi. Après les annulations de 2020 et 2021 dues à la pandémie, puis celle de 2023 due aux conditions météorologiques, la 77e édition de la manifestation de ski alpinisme a été confirmée par les organisateurs.
La compétition pourra - qui plus est - se tenir sur les trois tracés originels au départ des Plans-sur-Bex, à savoir le Trophée Plan Névé, le Trophée du Muveran et le Super Trophée. Un petit miracle, compte tenu du manque de neige qui a touché les Alpes durant tout l’hiver. Johann Tâche, chef de course depuis 2018, ne cache pas sa satisfaction : « Imaginez-vous, cela fait depuis 2017 que nous n’avions pas couru sur nos vrais tracés. C’est une immense victoire pour nous, car c’est toujours un crève-cœur que d’aller sur les pistes. » Les coureurs retrouveront ainsi un des endroits mythiques des Trophées : le couloir du Pacheu.
La sécurité avant tout
L’une des priorités pour cette année fut la sécurité des coureurs. En-dessous de 1700 mètres, les conditions sont printanières voire estivales à certains endroits. Sur les sommets, cependant, les conditions sont hivernales. Il a donc fallu s’adapter du point de vue organisationnel. « Nous avons mis des stratégies en place. Nous souhaitons permettre aux coureurs de partir et revenir en baskets afin de réduire le temps de marche au strict minimum », explique Johann Tâche.
Ils sont pour l’heure plus de 620 à s’être inscrits sur les trois parcours de samedi. Il faut dire que cette 77e édition sera spéciale. Elle fera office de Championnats de Suisse par équipe de deux, et elle sera surtout l’un des derniers entraînements avant la Patrouille des Glaciers, qui se tiendra dans un mois. « Nous ne mesurons pas l’impact de la PdG de manière tout-à-fait factuelle, mais nous le percevons bien, notamment au niveau des collaborations faites avec le Club Alpin Suisse », indique Johann Tâche.
Une survie qui dépend de la météo… et des sous
Si la pandémie et les conditions météorologiques ont récemment mis à mal cette compétition née en 1948, une nouvelle problématique s’est invitée. Ces dernières années, les organisateurs ont remarqué une baisse du nombre d’inscriptions, passant de plus de 1'200 à environ 500. Ce qui a eu des conséquences sur les finances. « On s’en sort financièrement, mais il y a un énorme travail, du caissier notamment, pour que nos comptes soient équilibrés », avoue Johann Tâche. D’autant plus que le comité central a remboursé chacune des inscriptions les années où les courses ont été annulées.
Mais Johann Tâche est confiant : la course a encore de belles années devant elle. « Nous y croyons farouchement. Nous sommes conscients qu’il faudra adapter les Trophées afin de les faire évoluer à certains égards. Mais nous avons toujours trouvé des solutions, en étant imaginatifs et créatifs. »
L’interview intégrale
Thierry Nicolet