
Les prochains rendez-vous des équipes nationales de hockey sur glace verront Suissesses et Suisses revêtir des protèges-cou. Une mesure décidée par la Fédération helvétique. Nous avons fait le point avec son vice-président, Marc-Anthony Anner.
Le protège-cou est au centre de toutes les discussions dans le monde du hockey sur glace. La Fédération helvétique a décidé de le rendre obligatoire pour les prochaines échéances des équipes nationales féminines et masculines. Une décision qui découle du décès fin octobre d’Adam Johnson lors d’un match du championnat britannique. L’Américain s’était alors fait trancher la gorge par un patin.
L’objectif de cette initiative de la Fédération : sensibiliser le plus grand nombre de joueurs adultes – professionnels comme amateurs – aux bienfaits du protège-cou. Adultes oui, car cette protection est déjà obligatoire chez les juniors. Une mesure nécessaire, selon le vice-président de la Fédération suisse de hockey sur glace, le résident de Chesières, Marc-Anthony Anner.
Si pour le moment, la ligue nationale laisse le libre choix aux joueurs de porter ou non le protège-cou, c’est peut-être parce que de nombreux athlètes en âge adulte – professionnels ou amateurs – refusent d’en vêtir un. Et cela malgré plusieurs incidents ces dernières années, le plus « célèbre » d’entre eux datant de 2008, lorsque le joueur du Lausanne HC Jérôme Bonnet s’était fait couper la nuque, heureusement sans issue tragique.
Selon certains hockeyeurs, leur manière de jouer pourrait être altérée avec un protège-coup. Mais Marc-Anthony Anner n’est pas d’accord avec eux. Il s’agirait selon le Boyard d’une « fausse excuse ».
Si la Fédération suisse de hockey sur glace ne pourra obliger les clubs et joueurs à porter un protège-cou, elle espère que les mentalités changeront, plutôt que de passer par un énième nouveau règlement officiel. D’après Marc-Anthony Anner, les équipes auraient même tout à y gagner, en faisant de ces accessoires des panneaux publicitaires, voire une « nouvelle mode ».