Le Lausanne Hockey Club voit le bout du tunnel. Après plusieurs années marquées par des problèmes de gouvernance et des changements au sein de l’actionnariat, le club vaudois veut retrouver de la sérénité. Une sérénité qui doit aussi se ressentir sur le plan sportif.
Au Lausanne Hockey Club, l’opération « reconstruction » est lancée. Après plusieurs années de turbulences ponctuées par une dernière saison désastreuse, aussi bien sur la glace qu’en coulisses, le club vaudois veut repartir sur de nouvelles bases. Pour ce faire, les dirigeants du LHC, ainsi que le propriétaire, Gregory Finger, ont décidé de faire table rase du passé. Les rôles et les fonctions de chacun ont été précisés pour s’appuyer sur une gouvernance plus claire et plus efficiente.
Mais le grand ménage effectué par le directoire lausannois au cours des mois écoulés n’est pas sans conséquences. Sur le plan financier, le club affiche une dette qui avoisine les 50 millions de francs. « Si notre actionnaire demandait à être remboursé, ce serait évidemment la fin du LHC, mais il le sait bien et ce n’est pas du tout l’idée », tempère Patrick De Preux, président du Lausanne Hockey Club, qui se veut rassurant. « On n’a pas eu de chance non plus (…). On a dû surmonter beaucoup de choses. A vrai dire, je ne sais pas comment nous sommes encore là ».
L’assainissement inévitable des finances
A en croire l’une des figures les plus marquantes des « rouge et blanc » depuis plus d'une décennie, Lausanne serait presque miraculé. L’heure est donc à la cure d’amaigrissement. Pour survivre, les pensionnaires de la Vaudoise aréna vont devoir se serrer la ceinture. « On a un plan sur trois ans », note le CEO, Chris Wolf. Durant ce laps de temps, le but sera d’équilibrer les finances. Certaines charges ont déjà été limitées, via une réduction de postes. Quant aux revenus, les dirigeants du LHC espèrent pouvoir les développer dès cette saison, même si la campagne d’abonnements a un peu de mal à décoller. Actuellement, la barre des 4'000 sésames n’a pas encore été atteinte.
Au LHC, la reconstruction est aussi sportive
Sur la glace, les Lions doivent aussi repartir du bon patin. Lors du dernier exercice, il avait fallu se contenter de la 11ème place du classement, synonyme de fin de championnat. Les Vaudois avaient en effet manqué la qualification pour les pré-play-off. Une véritable désillusion au vu des ambitions annoncées en début de saison.
Une année plus tard, le discours est différent. L’objectif est de pouvoir prendre part aux séries finales. Mais le directeur sportif, John Fust, n’en dira pas plus: « On doit simplement viser d’être dans le top 8 à la fin ». Pour y parvenir, Lausanne repartira pratiquement avec le même effectif. En raison des nombreux joueurs au bénéfice de contrats au long cours, la marge de manœuvre du Canado-Suisse cet été était limitée. « On sait les contraintes que l’on a avec nos contrats (…), mais on croit qu’on a un bon noyau ici, un noyau de talents », souligne John Fust.
Deux défenseurs suédois, Lawrence Pilut et Christian Djoos, ont tout de même posé leurs valises dans la capitale olympique. Le gardien Connor Hughes est également arrivé en provenance de Fribourg-Gottéron, alors que Théo Rochette et le Finlandais Antti Suomela auront pour mission de renforcer le poste de centre.
Après avoir bouclé la dernière saison de National League loin de ses objectifs, Lausanne entend donc se rattraper cette année. Les choses sérieuses commenceront le mercredi 13 septembre sur la glace de Fribourg-Gottéron.
