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- Photo: Trophées du Muveran
Le couperet est tombé lundi pour les Trophées du Muveran: la 76ème édition n’aura pas lieu ce week-end sur les hauteurs de la commune de Bex. Au sortir d'un hiver très pauvre en neige et face à des conditions météorologiques capricieuses depuis une semaine, les organisateurs ont dû se résoudre à annuler. Une décision très rare dans l'histoire de la course.
La raison l’a emporté sur les émotions pour les organisateurs des Trophées du Muveran. Face à une météo des plus capricieuses depuis une semaine, les responsables de la plus ancienne épreuve de ski alpinisme d’Europe ont dû se rendre à l’évidence. Ils ont annoncé lundi matin que la 76ème édition, prévue ce samedi, était annulée. L’instabilité du manteau neigeux sur les hauteurs de la commune de Bex ne permettait pas de garantir la sécurité des participants. Quant aux intempéries prévues en fin de semaine, elles rendaient la préparation des parcours presque impossibles.
Reste qu’après une année de préparatifs, une telle décision n’est jamais facile à prendre. Notamment sur le plan émotionnel. Chef de course des Trophées du Muveran, Johann Tâche l'admet sans détour.
Quel impact sur les finances ?
Lancée en 1947, l'épreuve chablaisienne n'a que très rarement été tracée du calendrier. Mais sur ces quatre dernières années, trois éditions sont passées à la trappe. En 2020 et en 2021, la pandémie de Covid-19 avait en effet eu raison de la manifestation.
Sur le plan financier, ces différentes annulations ont forcément des répercussions, même si une gestion rigoureuse du budget permet à Johann Tâche et au reste du comité d'organisation des Trophées du Muveran de ne pas devoir composer avec une situation trop critique.
Des inscriptions en baisse
Au-delà des finances et du climat, les évènements sportifs doivent faire face à une autre problématique cet hiver: une baisse généralisée du nombre d'inscriptions. Dimanche dernier, au moment d'annuler la 76ème édition des Trophées du Muveran, moins de 300 dossards avaient trouvé preneur. Ces dernières années, l'épreuve avait pour habitude d'accueillir entre 700 et 800 participants. Ils pouvaient même être plus de 1'000 en année de Patrouille des Glaciers. Cette situation a donc de quoi inquiéter. Pour Johann Tâche, c'est l'occasion de se remettre en question.
Malgré ce contexte qui n'engage pas à l'optimisme, les organisateurs des Trophées du Muveran ont déjà le regard tourné vers 2024. Selon toute vraisemblance, la prochaine édition se tiendra trois ou quatre semaines avant la Patrouille des Glaciers.
