- Aurélie Curdy et Flavien Allemann n'ont plus que quelques petits mois de compétitions à partager. (© DR)
Aurélie Curdy dispute selon toute vraisemblance ses dernières compétitions internationales de rock acrobatique. Entre émotion, sérénité et un dernier rêve, la Bouvéroude et son binôme veulent terminer en beauté.
C’est une belle histoire débutée il y a sept ans qui pourrait se conclure à la fin d’année. Aurélie Curdy devrait en effet tirer la prise du rock’n’roll acrobatique de compétition. Après avoir pratiqué le trampoline jusqu’en 2018, la Chablaisienne avait décidé de se lancer dans cette discipline plutôt méconnue, qui allie danse et acrobaties.
Son binôme avec le Neuchâtelois Flavien Allemann s’était ensuite rapidement révélé comme l’un des meilleurs du pays. « C’est une décision prise d’un commun accord. Notre objectif de base, c’était d’aller aux Mondiaux 2024, ce que nous avons fait. Cette année fait plutôt office de plaisir », témoigne la jeune femme de 25 ans.
Un clap de fin sans pression
Un plaisir qui durera jusqu’au mois de décembre, avec tout de même de grandes échéances. Le duo se produira encore lors de trois compétitions en Suisse, sur les finales de Coupe du monde en Pologne, et, surtout, aux Championnats du monde qui se tiendront le 1er novembre à Montélimar.
À quelques semaines de la fin, la Bouvéroude avoue ressentir un tourbillon d’émotions. Cette tournée d’adieux ne lui procure cependant pas de stress supplémentaire. « C'est un mélange de plein de sentiments. Sur notre dernière compétition, Flavien a vraiment pris énormément de plaisir. J'ai l'impression qu'il avait déjà tourné le bouton, qu’il était là pour profiter. Je le rejoins là-dessus. Chaque compétition est déjà la dernière, parce qu'on n'y retournera pas l'année prochaine. »
La fin, vraiment ?
Avant de tirer leur révérence, les deux Romands ont un objectif à réaliser en compétition, à savoir un double salto. « C’est notre petit rêve acrobatique. On y travaille, ce serait vraiment le sucre pour clôturer notre aventure », sourit Aurélie Curdy. Mais alors, quelle suite pour celle qui est étudiante à l’Université de Lausanne ? Le champ des possibles est ouvert. Avec une priorité, à savoir faire carrière dans le monde du cirque.
Mais la porte du rock acrobatique n’est pas fermée à double tour pour autant. « Les jours où l'entraînement est hyper difficile, quand on est en larmes, on a envie que ça soit fini tout de suite. Et puis le jour de la compétition où tout est génial, tout est beau, tout est rose, on a envie de continuer encore cinq ans. Et on varie entre ces émotions de continuer ou pas. Alors pour ma part, j'y réfléchis encore. »
Thierry Nicolet