
- Tanguy Grandjean à l'heure de l'entraînement sur le pumptrack de Monthey. (© Radio Chablais)
En pumptrack, la piste est la même pour tous les concurrents. Mais le vélo, lui, diffère selon les gabarits. Aux pilotes de s’adapter, selon leurs qualités. Explications avec le chablaisien Tanguy Grandjean.
Les 94 concurrents n’ont plus que les couleurs de l’arc-en-ciel en tête. C’est vendredi que les titres de championne et champion du monde de pumptrack seront décernés à Monthey. S’imposeront la et le pilote qui auront le mieux su dompter les courbes du parcours situé dans la zone sportive du Verney. Mais au fait, qu’est-ce qui différencie le bon et le moins bon athlète dans cette discipline encore très jeune ?
« Je ne suis pas assez balèze »
Selon le Chablaisien Tanguy Grandjean, « ce n’est pas un sport encore assez développé pour avoir un seul gabarit qui performe. » Celui qui avait pris la troisième place des Championnats suisses l’an dernier indique que les forces diffèrent énormément d’une personne au départ à l’autre. Les différentes sections du parcours vont ainsi avantager certains plus que d’autres. Le pilote d’Ollon, lui, se décrit comme plus léger que la majorité des autres.
« Je suis obligé de travailler dans la précision, parce que je ne suis pas assez balèze par rapport aux autres », sourit-il. « Il y a une section avec des bosses plutôt profondes qu’il faut travailler de toute notre taille. Et ça, ce n’est pas ma tasse de thé. » C’est dans la deuxième partie du tracé que Tanguy Grandjean est le plus à l’aise. « Ce qui fait mon affaire, comme je suis plus petit, c’est la suite de la piste, avec beaucoup de virages. J’ai l’impression d’être comme une petite souris qui se faufile dans les trous d’un fromage. »
Un circuit qu’il faut réapprivoiser
Tanguy Grandjean, à l’instar de Tristan Borel ou Christa von Niederhäusern, possède tout de même un grand avantage par rapport aux concurrents étrangers : il connaît la piste par cœur. Plusieurs entraînements s’y sont tenus, et la proximité du site par rapport à son domicile lui ont permis d’y venir régulièrement. Pourtant, ses compatriotes et lui ont eu l’impression de devoir réapprendre à connaître le pumptrack montheysan.
Autour du bitume, il y a désormais des tentes, une tribune, ainsi qu’un nombre considérable de panneaux publicitaires. Normal, dans le cadre de Mondiaux. Mais les Helvètes ont dû s’y habituer. « On a l’impression de rouler dans un lieu qu’on connaît sans vraiment le connaître. Nos petits repères ont disparu. On avait une certaine ligne d’horizon qui aidait à la stabilisation. Mais celle-ci n’est plus là », témoigne Tanguy Grandjean. Pas de quoi le perturber cependant. Le Vaudois espère briller « chez lui » devant sa famille et ses amis, qui, selon ses dires, « se feront largement entendre durant la compétition ».
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Thierry Nicolet