- Sidonie Jolidon effectue les derniers réglages dans son atelier à Aigle. (© Radio Chablais)
Sidonie Jolidon mettra un terme à sa carrière dans l’élite de l’enduro de la plus belle des manières. L’Aiglonne disputera sa dernière course lors des Mondiaux de VTT Valais 2025. Rencontre.
« Ça me semblait évident de terminer sur cette note-là » Lorsque l’annonce était tombée que le Valais accueillerait les Mondiaux de VTT en 2025, et par conséquent ceux d’enduro, Sidonie Jolidon n’a pas hésité. Elle a directement su qu’elle terminerait sa carrière de coureuse d’élite à l’occasion de cette échéance-ci. La fin d’une aventure de six ans pour la Chablaisienne qui était auparavant spécialiste de DH (descente).
« J’en avais eu un petit peu marre de tourner en rond sur la même piste. On m’a présenté l’enduro, et je suis tombée amoureuse. Sur une journée, on découvre une région et on roule beaucoup, sur des terrains très variés », explique-t-elle. L’enduro, c’est cette discipline qui allie spéciales chronométrées sur parcours accidentés, ainsi que des limites de temps pour accéder aux différents départs. Un sport qui, pour l’athlète de 37 ans, est « le plus pur du VTT », car il combine technique et physique.
« Plus que du plaisir »
Du plaisir, Sidonie Jolidon en a pris durant ces quelques années. Championne nationale en 2019, elle a également été sacrée vainqueure du classement général de la Coupe de Suisse 2022. Son meilleur résultat en Coupe du monde ? Un 14e rang, obtenu ce printemps à Loudenvielle (France). Mais les places d’honneur n’ont jamais été la priorité. « J’y suis toujours allée dans une optique de progresser et rouler un maximum. C’est une expérience magnifique qui m’a permis de me découvrir, de voir jusqu’où je pouvais aller », décrit-elle. « J’ai fait mes expériences, et je crois que je suis maintenant prête à aborder cette dernière course. Il n’y a plus que du plaisir maintenant. »
Dans quelques jours, cette épopée de six ans sera terminée. Sidonie Jolidon ne quittera pas le monde du deux-roues pour autant. Déjà monitrice au sein de Valais Cycling, l’Aiglonne désire se former en tant qu’entraîneure pour transmettre son expérience. Derrière elle, le futur de l’enduro helvétique semble tout tracé, grâce notamment à une autre Chablaisienne, Ysaline van Kampen (27 ans), et à une relève de plus en plus jeune qui pointe le bout de son nez, malgré le fait que l’enduro soit « une discipline d’expérience ». Mais ceci n’est pour le moment que de la musique d’avenir. Il reste une course à disputer pour Sidonie Jolidon qui, lundi sur le domaine de l’Aletsch Arena, roulera « avec cœur et passion. »
Thierry Nicolet
