
- Nadia Constantin est fière de l'engouement qui s'est créé autour de la Nati féminine. (© Swiss Basketball)
Les Suissesses redescendent petit à petit de leur nuage grec. Malgré trois défaites en autant de matchs à l’Euro, l’essentiel n’était pas le résultat. La Nati et Nadia Constantin ont marqué l’histoire, et espèrent avoir ouvert une voie.
« C’était l’expérience la plus belle de toute ma vie. » Nadia Constantin n’y va pas par quatre chemins pour décrire ce qu’elle et ses coéquipières ont vécu la semaine dernière en Grèce, lors de l’Eurobasket féminin. Pendant l’espace d’une semaine, la 49e nation mondiale a été plongée dans la « cour des grands », selon la capitaine du BBC Troistorrents. « Nous étions dans un très grand hôtel, toutes les équipes y étaient. Nous croisions des joueuses de WNBA dans les couloirs. On recevait des cadeaux, nous avions des coiffeurs, des maquilleurs… », raconte-t-elle avec des étoiles dans les yeux.
Certes, d’un point de vue sportif, la Nati n’a pas pu régater avec les formations du groupe A, à savoir la Grèce, la Turquie et la France. La troupe de François Gomez s’est inclinée par trois fois. Mais là n’était pas l’essentiel, nous indique Nadia Constantin. « Plusieurs Fédérations et entraîneurs nous ont dit que nous avions gagné leur respect. C’est la plus belle récompense que nous puissions avoir. » Même la (lourde) défaite de samedi face à la France, sur le score de 111-37, n’a pas trop pesé sur les têtes helvétiques.
De bonne augure pour l’avenir
« La France a joué comme si elle affrontait une grande équipe. Oui, ça a été très difficile, mais nous savions que nous ne gagnerions pas. À chacune de nos erreurs, elles nous punissaient. Nous avons emmagasiné de l’expérience face à des joueuses que nous suivons depuis des années », souffle Nadia Constantin, qui a connu un temps de jeu moyen de 07’51’’ durant cet Euro. La meneuse de « 3T » – qui a prolongé son contrat avec le club chorgue pour une saison supplémentaire – espère désormais pouvoir connaître à nouveau une telle expérience. « J’y crois. Nous sommes toutes rentrées de l’Euro avec l’envie d’y retourner un jour. »
Si la Valaisanne ne sait pas encore de quoi son avenir personnel en sélection sera fait, elle est fière d’avoir pu participer à ce que nous pourrions comparer à la pose d’une première pierre. Avant 2025, cela faisait 69 ans que la Suisse n’avait pas pris part à un Eurobasket. « Les gens ont pu nous voir à la télé, s’intéresser. J’ai eu beaucoup de retours de personnes que je ne connais pas. Nous venons d’ouvrir une porte, et il est important de surfer sur cette lancée pour construire l’avenir ! », se réjouit Nadia Constantin.
L’interview
Thierry Nicolet