
- Grâce notamment au Lac, Alix de Micheli se sent comme à la maison à Neuchâtel. (© Radio Chablais)
Alix de Micheli a gravi les échelons du NUC à une vitesse impressionnante. À seulement 23 ans, la Veveysanne était même capitaine de la formation du Littoral lors de cette (nouvelle) saison historique. Rencontre.
L’air neuchâtelois semble bien réussir à Alix de Micheli. Tout d’abord, il faut dire que la Veveysanne d’origine s’y sent bien, même très bien. « La vie près d’un lac, c’est quand même quelque chose d’incroyable. C’est une ville à taille humaine, chaleureuse… », nous dit-elle dans un grand sourire. Mais surtout, c’est dans ce lieu que la jeune femme de 23 ans écrit l’histoire du volleyball helvétique. La Vaudoise joue pour le NUC (Neuchâtel Université Club) depuis la saison 2020-2021, et les trophées s’empilent.
Jeudi dernier, l’équipe du nord-ouest du pays a été sacrée championne de Suisse pour la sixième fois consécutive, remportant la finale du championnat par trois victoires à zéro face à Kanti Schaffhouse. Les joueuses neuchâteloises ont même réalisé le triplé Supercoupe-Coupe-Championnat cette saison, comme ce fut déjà le cas lors des deux précédents exercices. Rien ne semble pouvoir freiner les finalistes de la Coupe d’Europe 2024.
« Nous sommes très fières d’être dans cette position, mais en même temps je ne pense pas que ça soit forcément facile. Nous avons toujours une cible dans le dos », tempère Alix de Micheli. Reste que cette dernière savoure pleinement l’hégémonie de son club depuis qu’elle y a posé ses valises. Passée par Montreux et Cheseaux, elle avoue avoir été surprise d’être appelée un beau jour par le NUC juste après l’obtention de sa maturité gymnasiale. « C’était une opportunité à ne pas louper, et je suis tellement heureuse de l’avoir saisie. »
L’honneur du capitanat
Cette opportunité lui a permis de grandir, tant sur le plan sportif que personnel. À tel point que la centrale a été – malgré sa jeunesse – promue capitaine avant le début de la saison 24-25. Là encore, ce fut un petit choc. « Je pensais que d’autres personnes étaient plus aptes que moi. Mais j’ai été honorée par cette proposition et cette confiance qui m’a été témoignée. Je ne suis pas une personnalité très extravagante sur le terrain. Je suis plutôt calme et je m’entends bien avec tout le monde. »
Et au vu des résultats, nul doute que l’internationale suisse a répondu aux attentes. « En plus, ça m’a aidée à prendre confiance en moi, et de découvrir certaines qualités que je ne pensais pas forcément avoir. De travailler pour réaliser un rêve, ça peut s’appliquer à plein de facettes de ma vie », explique celle qui étudie à l’Université de Neuchâtel. Cette opportunité du capitanat, elle la doit notamment à sa coach, Lauren Bertolacci. En sept saisons à la tête du NUC, la technicienne australienne a remporté pas moins de seize trophées.
La suite sans Lauren Bertolacci
« Au début, elle me faisait un peu peur », rigole Alix de Micheli. « Mais quand on gratte un peu, on découvre une personne très à l’écoute, qui travaille énormément. Elle nous a fait nous développer professionnellement et mentalement. Je ne compte par exemple pas le nombre de livres qu’elle m’a donnés qui parlent de jeu, de tactique… » Devenue une véritable icône dans la région du Littoral, Lauren Bertolacci ne dirigera plus l’équipe lors de la prochaine saison. C’est Laura Girolami qui reprendra les rênes, elle-même qui avait fait venir la Veveysanne au NUC il y a cinq ans.
Bien dans ses baskets, dans ses études, dans son appartement et au bord du Lac de Neuchâtel, Alix de Micheli a prévu de continuer à remporter des trophées et à grandir en tant que personne dans son club actuel. Son contrat a été allongé jusqu’au terme de l’exercice 2025-2026. « Je pense que le NUC et moi avons construit une belle relation. Cette prolongation, c’est une juste continuité et une bonne décision. Je suis très heureuse ici ! »
L'interview d'Alix de Micheli
Thierry Nicolet