La température des eaux du Léman bat des records et menace son écosystème. Les organismes vivants et les activités du lac se trouvent ainsi menacés.
Les eaux du Léman n’ont jamais été aussi chaudes : c’est ce que relève la CIPEL, la commission internationale pour la protection des eaux du Léman, dans son rapport publié lundi. En 2022, la température moyenne de la surface du lac – soit les dix premiers mètres de profondeur – atteignait 13,6 degrés, soit une augmentation de 1,2 degrés en trente ans. Une différence notable selon la commission, et qui a pour cause la raréfaction des hivers rigoureux, ce qui a empêché un brassage complet des eaux du Léman. Les précisions de Nicole Gallina, secrétaire générale de la CIPEL :
La réoxygénation des couches profondes du lac s'en trouve ainsi entravée. Il n'y a d’ailleurs aujourd’hui plus assez d'oxygène en profondeur pour avoir la présence d'organismes vivants.
Surveillance de la qualité des eaux
Si les analyses du rapport révèlent qu’aucune substance hautement écotoxique n’a été détectée, la quantification de certains pesticides reste préoccupante, à l’instar de l’atrazine. Nicole Gallina :
Selon le GIEC, les lacs périalpins sont plus sensibles au changement climatique. Ils se réchauffent quatre à cinq fois plus rapidement que les océans. Au rythme actuel, la température de leurs eaux pourrait augmenter de 3,8 degrés d'ici à la fin du siècle.