- Jean-Bastien Thonney montre ses feuilles et tomates attaquées.
L’association des « Légumes sociaux » est la victime d’un invité indésirable. Des papillons de 6 millimètres de long dévorent feuilles, fruits et légumes du maraîcher bio situé à Yvorne.
Des papillons sèment la terreur dans la serre des « Légumes sociaux », à Yvorne. Les « Tuta Absoluta », des insectes de six millimètres de long, dévorent feuilles, fruits et légumes de l’association de maraîchage bio, avec une préférence pour les tomates. Résultat : ce sont 700 kilogrammes de ces fruits qui partent à la poubelle, tandis que le 70% des plantations est touché et irrécupérable.
C’est en contrôlant les plantes il y a quelques semaines que le responsable des cultures, Jean-Bastien Thonney, a remarqué qu’il y avait un problème. « Sur les feuilles, il y a de petites galeries blanches et translucides. Et on voit que la chenille se développe à l’intérieur », explique-t-il.
Les taches sont bien visibles sur les feuilles.
Une lutte inefficace
Les nombreux moyens de lutte mis en place n’ont pas fonctionné, l’insecte ravageur étant relativement peu connu. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé : lâchers d’auxiliaires, pièges de masse, et même l’installation d’un processus de confusion sexuelle pour éviter la reproduction des papillons… tout y est passé, sans grand succès. Les responsables vont essayer de nouvelles techniques, comme l’homéopathie ou les huiles essentielles. « Par contre, comme nous sommes homologués en bio, tout ce qui n’est pas sur la liste des intrants, nous ne pouvons pas l’utiliser » déplore Jean-Bastien Thonney.
Quid des clients ?
Un coup dur pour l’association, qui a déjà perdu son principal client il y a quelques semaines, avec la faillite du « Panier de l’Abeille ». « Nous étions leur plus gros fournisseur. Ce qui est difficile, c’est qu’en raison de leur faillite, de nombreuses factures ne pourront pas être payées », s’inquiète Jean-Bastien Thonney. Pour remédier à ce problème, « Les Légumes sociaux » souhaitent essayer de récupérer les fidèles du « Panier de l’Abeille », en créant prochainement leurs propres corbeilles.
En attendant, il faudra tenter de satisfaire tous les clients, malgré la situation.
