- Florent Hazoume et Adeline Maillefer, instigateurs du projet de série chablaisienne "La pointe de l'iceberg"
Un thriller psychologique à la sauce chablaisienne. Deux Bellerins tentent le pari d’une mini-série tournée dans la région. En contact avec la RTS, ils rêvent de Netflix.
Une série chablaisienne bientôt sur Netflix ? C’est le rêve un peu fou de deux Bellerins. Amis d’enfance, Adeline Maillefer et Florent Hazoume réalisent actuellement le premier des cinq épisodes d’un thriller psychologique intitulé «La pointe de l’iceberg». Ils espèrent le finaliser d’ici la fin 2024. Le tout avec un fort accent chablaisien, en ce qui concerne les lieux de tournage, les acteurs et les figurants. «Le but était de donner de la visibilité à des acteurs du coin», explique Florent Hazoume. «Il y a énormément de gens talentueux qui en veulent et qui souhaitent qu’on leur tende la main. Ce projet est là pour cela.»
"Montrer que la Suisse a du potentiel"
Pour assurer la qualité du produit final, les Bellerins se sont entourés de deux professionnels de la production et du son. Scénariste et interprète d’un des rôles principaux de la série, Adeline Maillefer s’est minutieusement préparée avant de se lancer dans cette aventure. «Avant de commencer le projet, je me suis formée pendant trois ans avec le réalisateur et le compositeur, qui sont des amis. Ça a été très intense mais je me rends compte de la chance que j’ai eu de pouvoir compter sur leurs précieux conseils.»
Déjà en contact avec la RTS pour une potentielle diffusion, ils espèrent – à terme – pouvoir séduire la plateforme de streaming Netflix. Avec une volonté claire : rompre avec le festival d’aprioris persistants sur le cinéma helvétique. «J’aimerais casser cette image qui veut que lorsqu’on fait un film en Suisse, on ne montre que les montagnes, les prairies et les vaches», lance Adeline Maillefer. «Ce n’est pas du tout le cas. D’ailleurs, beaucoup d’Américains ont fait de grands films comme «Le seigneur des anneaux» ou «Harry Potter» en s’inspirant de la Suisse. C’est ce que je veux faire, montrer que notre pays a du potentiel et qu’on peut faire du fantastique ou du dramatique. C’est un défi que je relève volontiers.»
150'000 francs par épisode
Sur le plan financier, chaque épisode est budgétisé à 150'000 francs. Pour le premier, la production a déjà rassemblé la moitié de cette somme. Toujours en recherche de fonds, Adeline Maillefer assure que l’épisode se fera dans tous les cas. «Je ne suis pas inquiète, de nombreux films sont lancés sans financement. Quoiqu’il arrive, la série va se faire. On a déjà la moitié de l’investissement. Et j’ai une parole d’or. Si je dis que ça va se faire, ça va se faire.»
Le teaser de la mini-série "La pointe de l'iceberg":
