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Vouvry : une digue pour protéger deux usines et une dizaines d’habitations des chutes de pierres

Vouvry : une digue pour protéger deux usines et une dizaines d’habitations des chutes de pierres
  • Une digue est en construction en amont de l'usine "Aisa", touchée à deux reprises en 2018 et 2023 par des chutes de pierres. © Radio Chablais.

Trois-cents mètres de longueur et dix de hauteur : une digue de protection est en cours d’élévation à Vouvry. Avec des filets contre les chutes de pierres, elles font partie d’un dispositif de défense de tout un quartier, dont deux bâtiments industriels.

« En 2018, plusieurs agrégats de pierres sont descendus à l’amont de l’entreprise « AISA », ce qui nous a un peu mis la puce à l’oreille », explique Nicolas Claret, chef du service industriel et des travaux publics de la commune de Vouvry. Dès lors, les autorités « tzinos » ont décidé d’agir. « Nous étions en pleine actualisation de nos cartes des dangers qui dataient et ne montraient aucune menace importante dans le secteur. Puis les études nécessaires à cette mise à jour ont révélé que le risque était bien là », ajoute-t-il.

Effectivement lors des prospections sur le terrain, dans le secteur de la « Porte-du-Scex », plusieurs blocs de tailles allant jusqu’à 2m3 et ayant fraîchement dévalé la pente, ont été observés à l’arrière des entrepôts de la société voisine Yvan Andrey Transports, située quelques dizaines de mètres plus au nord. Puis en février 2023, une deuxième masse rocheuse a chuté à l'arrière de l'usine AISA. Celle-ci s'est scindée en deux, avant qu'une des deux parties ne percute le bâtiment de l'usine. « Cela a quelque peu traumatisé le personnel qui s’y trouvait », relate le chef de service vouvryen.

Un risque « élevé » de chute de pierres

A la suite des événements de 2018, la commune de Vouvry, en accord avec le Service valaisan des dangers naturels (SDANA) a mandaté un bureau de géologues Tissières SA, basé à Martigny, pour l’actualisation de la carte de danger. Tout d’abord, les spécialistes évaluent la dangerosité en fonction du potentiel de mobilisation des morceaux de rocher en amont. Dans le détail, un bloc est considéré comme très dangereux s’il risque de se déplacer dans les 30 prochaines années. Il est de dangerosité moyenne si ce risque concerne les 100 prochaines années, et faible si le mouvement n’est attendu que dans les 300 prochaines années. Sur ce secteur, situé en-dessous de l’ancienne usine thermique de Chavalon, plusieurs blocs ont été identifiés et « les scénarios ont montré qu’il était très probable que des chutes de pierres puissent atteindre les habitations dans les trois prochaines décennies », prévient Nicolas Claret.

Dans un second temps et à l’aune de ces informations, le bureau de géologue simule les trajectoires possibles des amas de roche et la probabilité qu’ils atteignent un objet au terme de leur chute. Les données récoltées permettent également d’obtenir l’intensité avec laquelle ils percuteraient cet objet.

 Deux digues, des filets, mais aucun plan d’alarme

L’étape suivante est l’élaboration d’un projet de défense contre les chutes de pierres, produit par le bureau Silvaplus SA de Martigny, mandaté par la commune de Vouvry, spécialisé dans l’études de la forêt, de l’environnement et des dangers naturels. Dans le cas vouvryen, le projet contient des mesures constructives, à savoir des digues et des filets contre les chutes de pierres, sans mesure de surveillance liée à un plan d’alarme et d’évacuation. « Cela ne signifie pas que la montagne n’est pas observée, au contraire, le SDANA (ndlr : le service des dangers naturels de l’Etat du Valais) l’inspecte scrupuleusement », assure Nicolas Claret. Ces examens des services de l’état se poursuivront après l’installation des mesures de protection. « Des contrôles seront effectués régulièrement sur mandat du Canton. Les digues et les filets seront vérifiés chaque deux ans, pour constater si des dégâts sont survenus et si des remises en état sont nécessaires », détaille Ludine Gay-Crosier, ingénieure forestière au bureau Silvaplus SA à Martigny.

Dans son ensemble, le dispositif de défense devisé à 800'000 francs comprendra à terme plusieurs rangées de filets de protection et deux digues d’environ 160 mètres chacune. Sa réalisation s’effectuera en deux phases, entre cette fin d’année et l’automne prochain. Nicolas Claret.

Pour des raisons de risques et d’importance, le travail a été compartimenté. 

Guillaume Abbey

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