Facebook Radio ChablaisInstagram Radio ChablaisYoutube Radio Chablais

Incontestablement citadin, le renard reste sauvage et farouche

Incontestablement citadin, le renard reste sauvage et farouche
  • Un renard aperçu aux abords de l'étang des Mangettes à Monthey, début décembre. © Olivier Rossier.

Le renard affirme sa présence en ville, et plus largement en plaine. Récemment aperçu à divers endroits de la région et à toute heure de la journée, ce canidé doit être considéré comme un animal sauvage et farouche. 

Nous sommes fin novembre, sur un chantier d’une maison de la plaine chablaisienne, baigné d’un radieux soleil automnal. Soudain, un renard se présente. Le canidé fait quelques pas, semble serein et en bonne santé, puis se couche à quelques mètres des ouvriers qui filment cette singulière scène. Tous les ingrédients sont réunis pour que la vidéo fasse un carton sur les réseaux sociaux.

Publiée sur les comptes Instagram et Facebook d’une entreprise de la région active dans le paysagisme, la séquence cumule près de 40'000 vues et un peu plus de 500 « j’aime ».

A la même période, un attroupement d’adolescents dans le quartier du Théâtre du Crochetan à Monthey se forme. Ils dégainent leurs téléphones portables. « Est-ce un chat ? Non, c’est un chien ! », débattent-ils. Ni l’un, ni l’autre. Il s’agit bien d’un renard se baladant au milieu de l’après-midi parmi les habitations, au cœur du chef-lieu chablaisien, faisant fi des êtres humains immortalisant numériquement son passage.

Une adaptation efficace au milieu urbain

Ces présences, bien qu’inhabituelles pour monsieur et madame tout le monde, n’ont rien d’étonnant. Depuis les années huitante, les populations de renards ont augmenté en raison de l’éradication de la rage en Suisse. Une décennie plus tard, ils ont commencé à peupler fortement les milieux bâtis. « Ils ont investi nos localités puisque nous avons colonisé leurs zones d’habitations, à la faveur de l’expansion urbaine », nous explique Yvon Crettenand, biologiste au service valaisan de la Chasse, de la Pêche et de la Faune. Les renards bénéficient également du concept « la nature en ville », qui fait la promotion de l’établissement d’espèces en milieux habités. Du fait de sa nature, le renard va exploiter ces conditions favorables et les structures mises en place par les humains pour se développer et s’approprier ce territoire. A eux de rester vigilants. Yvon Crettenand.

« Pas un animal de compagnie »

Il profite également d’un changement de regard des hommes. « Depuis quelques années, l’étiquette de nuisible qu’on lui collait en raison de ses attaques sur les poulaillers, s’est considérablement atténuée. Cela favorise son implantation dans nos quartiers », ajoute Yvon Crettenand. Mais le renard, en foret comme en agglomération, reste un animal sauvage et farouche. « Il ne va pas attaquer l’homme, mais il peut mordre. Mieux vaut ne pas le caresser, car ce n’est pas un animal de compagnie que l’on peut domestiquer », prévient le biologiste.

De plus, un renard peut être porteur de maladie comme la gale ou l’echinococcose. Raison pour laquelle mieux vaut garder une certaine distance avec, et ne pas le nourrir, au risque de se faire mordre et de contracter la rage. Si cette maladie est éradiquée en Suisse, elle est encore présente dans divers pays relativement proches, comme nous l’a confirmé le biologiste Yvon Crettenand. Son service avait traité des cas sur des sites de vacances, où stationnent des touristes étrangers.

                                        

Que ce soit sur la vidéo de Massongex ou dans les quartiers résidentiels de Monthey, le goupil a été vu en journée, au milieu de l’après-midi. « Surprenantes, mais tout à fait normales, assure Yvon Crettenand, ces sorties diurnes correspondent à une augmentation de leur activité, liée à la période de rut ».  Chez le renard, on se reproduit de décembre à février et on se déplace, de jour également, pour trouver un partenaire.

Ces vagabondages coïncident également avec la recherche de nourriture, pour les petits notamment. « Nous conseillons aux gens de fermer leur compost et de vérifier le verrou de leur petit poulailler. Ce comportement de chasseur nous rappelle que le renard est avant tout un opportuniste », résume Yvon Crettenand. Et à la question de savoir si le renard urbain se distingue de son semblable des forêts ? « A part l’habitude croiser des humains, il n’y aucune différence dans le comportement de base », conclut-il.

 

Bons gestes à avoir :

  • Eviter le nourrissage
  • Maintenir une distance
  • Ne pas s’approcher d’un renard non craintif
  • Observer d’éventuels symptôme de pathologies, comme des manques de poil sur une partie du corps ou une démarche anormale
  • Appeler le garde-faune local

 

L’échinococcose (ou Maladie du renard) :

L'échinococcose est une infection parasitaire due à des vers plats du genre Echinococcus, touchant principalement les carnivores.

En Suisse, deux espèces sont courantes : Echinococcus multilocularis, dont les hôtes finaux sont les renards, chiens et chats, et Echinococcus granulosus, dont l'hôte final est surtout le chien.

En savoir davantage (site de la Confédération) vers ce lien.

 

L'équipe

Logo Radio Chablais

suivez-nous, on vous suit

Rue des Fours 11A
CP112
1870 Monthey 1

Réception : +41 24 47 33 111
Mail : info(at)radiochablais.ch

Whats’App : +41 79 364 31 06
Jeux : +41 24 47 33 123

Installe gratuitement notre app
pour iPhone, iPad et Android
Radio Chablais dans l'App StoreRadio Chablais dans Google Play

Suis-nous sur les réseaux

Facebook Radio ChablaisInstagram Radio ChablaisYoutube Radio Chablais

Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Fonctionnel
PHP.net
Accepter
Décliner
Analytique
Outils utilisés pour analyser les données de navigation et mesurer l'efficacité du site internet afin de comprendre son fonctionnement.
Google Analytics
Accepter
Décliner
Sauvegarder