
La pandémie de Covid-19 a amené davantage d'étudiants sur les bancs des Hautes Ecoles vaudoises. En deux ans, entre 2020 et 2022, le nombre d'élèves est passé de 37'000 à 40'000. Les effectifs ont en revanche stagné (+ 0,2%) à la rentrée 2022, voire baissé à l'UNIL, à la HEP et dans les HES du canton.
Année après année, la population étudiante des hautes écoles universitaires, spécialisées (HES) et pédagogiques (HEP) a tendance à augmenter. L'arrivée de la pandémie a eu pour effet de dynamiser cette croissance. L'augmentation moyenne qui était de 2,5% entre 2015 et 2019 a grimpé à 8,9% entre 2020 et 2022, explique mardi la dernière édition Numerus de Statistique Vaud.
Cette progression accélérée s'explique par deux principaux éléments: avec la crise sanitaire, et les fortes restrictions de voyage, il devenait compliqué de prendre une année sabbatique après le gymnase. D'autre part, les conditions de promotion ou de redoublement ont été assouplies dans les Hautes Ecoles en 2020, permettant aux élèves de prolonger leur cursus, relève un communiqué.
Plus de bourses et de prêts
Corollaire de l'augmentation des effectifs et de la précarisation des jeunes pendant la pandémie, les bourses et prêts d'études attribués par le canton ont augmenté en 2020 et 2021. Au niveau des Hautes Ecoles, la hausse s'élève à 15% en deux ans pour les bourses et 66% pour les prêts. En 2021, les montants octroyés ont atteint 32 millions pour les bourses et 750'000 francs pour les prêts.
Dans son numéro spécial consacré au Covid-19, Statistique Vaud résume sous forme de graphiques commentés quelques effets de la pandémie dans le canton. On apprend ainsi que durant les premières vagues, jusqu’à deux tiers des soins intensifs étaient dédiés aux patients de Covid-19. Les décès - toutes causes confondues - ont augmenté de 20% en 2020 par rapport à la moyenne 2015-2019.
La fréquentation des EMS a été impactée à la baisse durant les deux premières vagues, avant une reprise dès 2021, sans toutefois regagner le niveau d'avant la pandémie. Enfin, l’hôtellerie n’a pas retrouvé une fréquentation similaire à son niveau d’avant-crise.
ATS