Même équilibrés, les comptes 2012 de l'Etat ne sont pas aussi bons que par le passé. Le grand argentier valaisan Maurice Tornay n'a pas caché que les finances cantonales étaient à un tournant. Les recettes fiscales ont diminué, contrairement aux prévisions, la péréquation financière a été moins favorable, et les charges ont augmenté plus fortement que prévu. Et pour achever l'assainissement de sa caisse de pensions, le canton a dû s'endetter. Une recapitalisation de plus d'un demi-milliard de francs, en plus d'un amortissement de quelque 450 millions. La fortune nette par habitant de 2011 (602 francs) s'est transformée en dette nette (3537 francs) en 2012. Les 354 millions puisés dans la fortune pour alimenter le fonds des infrastructures du XIXe siècle pèsent aussi sur l’exercice. Il clôture sur un excédent de revenus de 1,1 million de francs. La marge d'autofinancement de 182 millions couvre la totalité des investissements. Mais c’est la plus faible depuis dix ans.
