La promotion économique vaudoise ne devra pas faire de la publicité pour les conventions collectives de travail (CCT) lorsqu'elle cherche à séduire des entreprises. Le Grand Conseil a refusé aujourd'hui de prendre en considération un postulat qualifié par certains de «dangereux». Auteur de l'intervention, le socialiste Nicolas Rochat demandait d'une part une étude sur cette thématique portant sur les cinq années écoulées. D'autre part, il souhaitait que «pour des entreprises bénéficiant des avantages de la promotion économique», les pouvoirs publics promeuvent «la nécessité de signer une CCT». Attaqué sur le caractère «coercitif» de son postulat, le député a affirmé que celui-ci n'impliquait au contraire aucune obligation. Il s'agit «seulement de promotion» pour un outil qui contribue largement à la paix sociale en Suisse, un des éléments attrayants pour les entreprises qui veulent venir s'y établir.
Si La Gauche et les Verts ont soutenu la démarche, la droite s'y est opposée. Claude-Alain Voiblet (UDC) a vu dans ce texte «une démarche politique» du parti socialiste opposé à la promotion économique et à ses exonérations fiscales. «C'est un postulat aventureux», a critiqué le PLR Guy-Philippe Bolay. Le texte risque de «dénaturer le partenariat social» et de faire peur à des entreprises étrangères désireuses de s'installer dans le canton de Vaud, a jugé Guy-Philippe Bolay. Pour le conseiller d'Etat Philippe Leuba, il y a aujourd'hui d'autres priorités que de faire des études. De plus, le canton fait «systématiquement» de l'information sur le thème du partenariat social et des CCT, a ajouté le ministre de l'économie. Il a loué lui-même à plusieurs reprises les mérites de ces conventions qui sont «d'excellents outils».