Le Parti socialiste vaudois (PSV) repart àl'offensive sur les primes maladie. Réunis hier en congrès à Villeneuve, les 200 délégués ont décidé du lancement d'une initiative «pour des primes d'assurance-maladie supportables» après l'invalidation de leur précédent texte par le Tribunal fédéral il y a 10 jours. La résolution adoptée à l'unanimité moins une abstention reprend l'idée d'une aide accordée aux ménages dont les primes d'assurance maladie obligatoire dépasse 10% du revenu net, a indiqué Arnaud Bouverat, secrétaire général du PSV. Au lieu de passer par un rabais d'impôt, comme le prévoyait l'initiative invalidée, ce soutien passerait par les subsides cantonaux. Le texte définitif sera adopté lors d'un congrès extraordinaire en juin. Les délégués ont également adopté les mots d'ordre en vue des votations du 9 juin. Le PSV était divisé quant au sort à réserver à l'initiative UDC demandant l'élection du Conseil fédéral par le peuple. Le débat a été nourri, l'élection du gouvernement par les citoyens étant une vieille revendication socialiste. Par 84 voix contre, 51 pour et 7 abstentions, les délégués ont finalement choisi de prôner le «non». Certains ont refusé le texte par crainte d'une dérive populiste, d'autres étaient d'accord sur le fond mais jugeaient que le nombre de conseillers fédéraux prévus par l'initiative - sept - est insuffisant pour garantir une représentation équitable des minorités latines. Pour les autres mots d'ordre, le PSV s'aligne également sur les positions du parti suisse: il préconise le refus de la révision de la loi sur l'asile et le oui à la loi sur les épidémies. Pour les votations cantonales, les socialistes recommandent d'accepter les modifications de la Constitution concernant les droits politiques et la Cour de comptes.