
- L'Alpage de Chalavornaire, situé à 1'100 mètres d'altitude, surplombe la plaine chablaisienne. © Pascal Derivaz.
De l’agritourisme sur l’alpage de Chalavornaire : la Bourgeoisie de Port-Valais y pense. Actuellement au stade d’avant-projet, cette réflexion est née de l’idée de générer des revenus pour l’entretien du site.
La Bourgeoisie de Port-Valais réfléchit à l’avenir pastoral de l'Alpage de Chalavornaire, actuellement géré et entretenu par un exploitant, qui y élève des vaches et des chèvres, permettant ainsi d’entretenir le paysage. « L’alpage n’est actuellement pas à l’abandon. Au contraire, ce projet démarrerait sur quelque chose d’existant », assure d’emblée le président de la Bourgeoisie depuis 2009 Pascal Derivaz.
Du « tourisme doux » … et rien d’autre
Dans les grandes lignes, le conseil bourgeoisial, composé de cinq personnes, pose les bases d’une réhabilitation totale du chalet et de l’alpage, et, à terme, d’en faire une destination d’agritourisme doux. « Nous ne voulons pas de hordes de voitures et de touristes là-haut. Pour notre Conseil, c’était la condition sine qua non pour poursuivre dans cette direction », affirme Pascal Derivaz. « Le lien, le partage et la nature sont les clés de notre vision pour Chalavornaire ».
Récemment, et en collaboration avec la municipalité de Port-Valais et l’HES-SO, la Bourgeoisie a publié un sondage sur le site de l’administration communale, destiné à toutes et à tous. « Il faut poser la question à celles et ceux qui viendront nous trouver, pas uniquement aux Bourgeois. Nous voulons récolter le plus d’informations, d’un peu partout ». Le sondage en ligne sera disponible jusqu’à la fin de cette semaine. « La démarche n’en est qu’au stade d’avant-projet, d’où ce besoin de sonder », conclut le Président.
Des revenus insuffisants pour l’entretien de l’alpage
Situé à 1'100 mètres d’altitude au-dessus des Evouettes sur la commune de Port-Valais, l’alpage de Chalavornaire accueille une buvette et une fromagerie gérées par un exploitant, aux revenus insuffisants pour que la Bourgeoisie puisse couvrir les frais, d’entretiens d’alpage entre autres, et donc pérenniser l’activité. « Les Bourgeoisies sont tenues par les mêmes lois que les Communes, à la différence près que nous ne pouvons pas prescrire d’impôt. Il nous est impératif de s’autofinancer et de trouver d’autres sources de revenus », explique Pascal Derivaz.
Depuis les années 2000, la Bourgeoisie a entamé une série de projets agropastoraux dans ce but. De plus, ce projet permettrait de toucher des subventions fédérales et cantonales « bienvenues » pour la Bourgeoisie de Port-Valais, mais il faut pour cela remplir un cahier des charges stricts et précis.
L’interview de Pascal Derivaz. Le président de la Bourgeoisie de Port-Valais revient sur cet avant-projet agritouristique et les fonds qui pourraient lui être alloués.
Guillaume Abbey